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Fonction publique territoriale - Un nouveau départ pour la Fédération nationale des centres de gestion ?

"Il faut impérativement reconstituer la famille des centres de gestion", a déclaré à Localtis Michel Hiriart, peu après son élection le 16 avril à la présidence de la Fédération nationale des centres de gestion, en remplacement de Jacques-Alain Bénisti. "Je n'étais pas demandeur. Ce sont mes collègues qui m'ont sollicité pour que je devienne président de la fédération", confie celui qui pilotait déjà le centre de gestion des Pyrénées-Atlantiques. "J'ai un seul objectif : sauver la fédération. Je mettrai toutes mes forces pour fédérer les centres de gestion de ce pays."
A partir de 2008, "on a traversé une période tumultueuse liée à un problème de gouvernance, qui a conduit certains collègues présidents à s'éloigner de la fédération", explique-t-il. Insatisfaits par les orientations prises au cours des derniers mois par la fédération, une quarantaine d'entre eux ont en effet décidé le 15 octobre dernier de créer un groupement d'intérêt public (GIP), dont la mission doit être de coordonner les centres pour l'exercice de leurs nouvelles missions (en particulier l'organisation des concours transférés par la loi du 19 février 2007). Pour Michel Hiriart, ce GIP n'est "pas la solution". En outre, le gouvernement ne souhaiterait pas signer l'arrêté devant permettre sa constitution. "Il ne doit pas y avoir de divisions, ce n'est profitable ni aux centres de gestion ni aux fonctionnaires territoriaux que nous défendons." Conclusion de Michel Hiriart : "Il faut une seule structure qui fédère les centres de gestion." Selon les informations communiquées par le nouveau président : depuis 2008, 27 présidents de centres de gestion ont quitté la fédération pour créer le GIP et une quarantaine serait "dans l'attente", les autres étant restés fidèles à la fédération.
Depuis l'élection de Michel Hiriart, l'ambiance a incontestablement changé chez les centres de gestion. Alain Imbert, président du CDG du Rhône, qui a été le premier à œuvrer en faveur d'un GIP, a déclaré à Localtis que "la position nouvelle de la fédération a créé des ouvertures". Il a salué la volonté commune des présidents de centres de gestion qui soutenaient le GIP et de ceux qui étaient restés au sein de la fédération, "d'arriver à un regroupement". Pour Alain Imbert, "les centres de gestion doivent se retrouver dans une structure identique", mais la fédération et le GIP "doivent peut-être coexister" : "Les semaines qui viennent vont montrer que ce n'est pas antinomique", assure-t-il. Cette perspective serait en effet peut-être envisageable si le GIP reste une structure technique. 
Les présidents de centres de gestion rencontreront le 6 mai prochain le secrétaire d'Etat aux Collectivités, Alain Marleix, pour lui exposer les bases d'un projet commun.

 

Thomas Beurey / Projets publics

 

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