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Congrès des maires - Un équivalent du Pavillon bleu pour l'énergie ?

Le 25 novembre, dans le cadre du Congrès des maires, a eu lieu la remise du label Energies d’avenir. Décerné par l’office français de la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe (Off-FEEE), il a distingué des collectivités faisant preuve d’un dynamisme certain en matière de politique énergétique. Les élus n’ont pas boudé leur plaisir de le recevoir : les représentants de quinze des dix-sept collectivités primées étaient présents à la cérémonie de remise. Mais en soi, à quoi sert-il ?
Pour commencer, il faut le différencier de nombreux autres labels existant dans le domaine. Notamment le label Cit’ergie piloté par l’Ademe, un outil plus lourd et plus structuré. Loin d’être évident à décrocher, il nécessite un vrai travail de fond. Plus souple, le label Energies d’avenir ne marche pas sur ses plates-bandes car il n’exige pas une telle mobilisation. Par ailleurs, il affiche une dimension très locale.
Parmi les collectivités couronnées cette année, il n’y a que deux grandes villes : Le Havre (qui entame la seconde phase de son Agenda 21) et Issy-les-Moulineaux (qui anime un programme complet en construction HQE). Au total, huit collectivités primées ont moins de 2.000 habitants et treize moins de 10.000. Une dominante et une accessibilité qui rapprochent ce label de son équivalent suisse, le label Cité de l’énergie, mais aussi, côté eau, du Pavillon bleu. A cela, nul hasard : "L’Off-FEEE développe six programmes dont le Pavillon bleu. Ce label énergie est notre petit dernier, on en est fier. Il met en avant des actions variées, et plus particulièrement celles de petites communes", indique Bernard Mantienne, président de l’Off-FEEE, maire de Verrières-le-Buisson (Essonne) et ancien sénateur. Certaines communes distinguées, comme Fouesnant (Finistère) ou Clairvaux-les-Lacs (Franche-Comté), ont ainsi le privilège d’afficher les deux labels, Pavillon bleu et Energies d’avenir.

Des dossiers de qualité

Les autres dossiers distingués sont tout aussi intéressants. Deux petites communes fortement touchées par la désindustrialisation et la crise minière ou sidérurgique - Ugine (Savoie) et Saint-Laurent-le-Minier (Gard) - sont récompensées pour leur parti pris résolument tourné vers l’avenir. La première a par exemple lancé d’importants travaux de rénovation thermique sur son bâti municipal mais aussi dans son parc locatif et social. Quant à la seconde, elle a deux gros projets dont une centrale photovoltaïque au sol, ce qui est encore peu courant en métropole. Hors énergie, elle bannit les pesticides de ses espaces verts, teste la phytoremédiation sur ses sols pollués et garde d’autres projets en réserve.
Les autres communes primées sont en majorité dotées d’un Agenda 21. Ayen (Corrèze), déjà primée pour ses actions vertes, a par exemple fortement réduit la consommation de ses bâtiments publics. "Malgré un potentiel financier modeste, qui la contraint plus que d’autres à faire des choix", comme il a été souligné, la commune de Quesnoy-sur-Deûle (Nord) investit dans l’effort énergétique en recrutant un chargé de mission dédié à ces questions et en octroyant un prêt pour travaux à ses habitants. Enfin, au même titre qu’Estoublon (Alpes-de-Haute-Provence), elle a agi sur l’éclairage public, un critère déterminant pour décrocher ce jeune label qui, en plus de la reconnaissance qu'il offre, assure une meilleure visibilité et un accompagnement par la FEEE, qui se traduira par un manuel et des outils dans plusieurs domaines d’actions possibles. 

 

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