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Régionales - Un électeur sur deux n'est pas allé voter

Le premier tour des élections régionales a avant tout été marqué par un fort taux d'abstention. Pour le gouvernement, cela prouve qu'une réforme territoriale s'impose. La gauche arrive en tête dans 13 des régions métropolitaines et les fusions de listes pourraient lui permettre de conserver la plupart des présidences actuelles.

Mise à jour le 15 Mars 2010

Moins d'un électeur sur deux s'est rendu aux urnes ce dimanche 14 mars pour le premier tour des élections régionales, le taux d'abstention atteignant 53,65%, un record pour ce type de scrutin. Un scrutin dont l'enjeu est la désignation des 1.880 élus qui siégeront dans les conseils régionaux... pour quatre ans et non six, puisqu'ils devront en principe laisser la place dès 2014 aux futurs conseillers territoriaux.
En 2004, au premier tour, alors que les régionales étaient couplées avec des cantonales, l'abstention avait été de 39,16%. Le record d'abstention pour des régionales avait été établi en 1998, quand ce scrutin n'était qu'à un seul tour, avec 42,3%.
Toutes les régions sont frappées par l'abstention mais la Lorraine culmine avec 58,45%. En Ile-de-France, elle est de 56,11%. En Alsace, elle est de 56,64%. En Rhône-Alpes, elle totalise 57,13%, en Champagne-Ardenne 56,95% et en Paca 55,12%. En Poitou-Charentes, l'abstention est un peu moins élevée (49,89%), comme dans le Limousin où elle a été de 46,18%. Ce sont les Corses qui se sont montrés les plus mobilisés, avec un taux d'abstention de 37,62%.
Ces chiffres, estime Frédéric Dabi de l'Ifop, confirment que "nous sommes dans une spirale abstentionniste" pour les régionales. Bruno Jeanbart, d'Opinionway, souligne pour sa part une "difficulté à identifier les enjeux", affirmant que "le président de région est moins perçu comme un politique que comme un administratif". Selon un sondage CSA réalisé dimanche, les électeurs qui ont boudé les urnes mettent prioritairement en avant le fait que ce scrutin "ne changera pas grand chose à [leur] vie quotidienne" (28%) et que "c'est une manière d'exprimer [leur] mécontentement sur la manière dont vont les choses en France" (29%). Autres raisons avancées : "Je ne m'intéresse pas à la politique" (28%), "Cela n'aura pas d'impact sur la situation en France" (17%), "Cela n'aura pas d'impact sur la situation dans ma région" (14%), "Je n'étais pas suffisamment informé sur les enjeux de ces élections" (10%), "Je ne savais pas quoi voter" (8%), "Je ne m'intéresse pas aux questions régionales" (6%).
Chacun en tirera ses propres conclusions... Le Premier ministre ne s'en est pas privé, considérant dès dimanche soir que le "premier enseignement", c'est que "les régions et leurs dirigeants n'ont pas trouvé leur place dans l'opinion". "Plus que jamais la réforme et la simplification de notre organisation territoriale (...) sont nécessaires", a-t-il d'emblée déclaré, mettant de même en avant "la plus faible participation enregistrée aux élections régionales depuis que les régions sont devenues collectivités territoriales". Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, a lui aussi lancé : "Le système territorial d'aujourd'hui est à bout de souffle et plus que jamais il est nécessaire de le réformer." D'autres pourraient objecter que la mobilisation électorale aurait sans doute été plus importante si les régions étaient plus fortes – et que le schéma de réforme proposé aujourd'hui ne garantit en rien, bien au contraire, que l'on assistera à l'avenir à une meilleure identification des élus régionaux et de leurs exécutifs.

Négociations

Le parti présidentiel compte en tout cas sur l'important réservoir des abstentionnistes pour le second tour, tandis que le parti socialiste, qui a globalement dominé le premier tour, doit transformer l'essai dimanche prochain en réussissant ses alliances à gauche.
Le bloc gauche (53,46%) distance de 14 points le bloc droite (38,93%), selon les statistiques du ministère de l'Intérieur incluant la Guadeloupe. Dans les 22 régions métropolitaines, le PS seul devance l'UMP et ses alliés de 3,3 points (29,48% contre 26,18%).
Le PS arrive premier dans 13 régions, devançant parfois l'UMP de plus de 10 points, voire 19 points en Midi-Pyrénées. Seul échec retentissant : le Languedoc-Roussillon où sa candidate Hélène Mandroux a été éliminée dès le premier tour face à un Georges Frêche triomphant. Le "grand chelem" demeure toutefois incertain pour le PS, la situation étant serrée en Alsace et en Corse. Le parti de Martine Aubry doit engager des négociations avec ses partenaires, notamment Europe Ecologie, devenu la troisième force politique du pays avec 12,47%, pour parvenir à une fusion des listes. Les négociations doivent d'abord avoir lieu au niveau régional, notamment entre Jean-Paul Huchon et Cécile Duflot en Ile-de-France. Le PS devrait également s'entendre avec le Front de gauche, qui atteint près de 6%.
La droite, qui s'est présentée unie au premier tour, ne dispose pas d'énormes marges de manoeuvre. En notant que sur les huit ministres candidats, aucun ne semble en mesure de l'emporter. Elle devra aussi affronter une concurrence non-négligeable avec un FN qui a obtenu dimanche pas moins de 11,74% et compte bien se maintenir dans douze régions.
Peuvent en effet concourir au second tour les listes ayant recueilli 10%. Celles qui ont obtenu entre 5 et 10% ont jusqu'à mardi 18 heures pour fusionner avec une des listes qualifiées.
 

Claire Mallet, avec AFP

 

Ile-de-France

La liste UMP de Valérie Pécresse, avec un score de 27,76%, arrive en tête au premier tour en Ile-de-France mais le bon score des partis de gauche donne la liste du PS Jean-Paul Huchon, arrivée deuxième avec 25,26% des voix, largement favorite pour le second tour. Dans la plus grande région de France, la liste de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, fait 16,58%, le meilleur score d'Europe Ecologie. Le Front de gauche de Pierre Laurent, numéro deux du PCF, obtient 6,55% des voix.

Languedoc-Roussillon

Le président sortant DVG de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, contre lequel le PS avait investi le maire de Montpellier Hélène Mandroux, est arrivé très largement en tête du premier tour, devançant, avec plus de 34% des voix, l'UMP et le FN. Aucune autre liste, dont celle du PS, ne franchit la barre des 10%. Le candidat UMP, Raymond Couderc, a réuni 19,63% des voix. Le score d'Hélène Mandroux (7,74%) apparaît même comme un désaveu de la stratégie du PS dans cette région.

Paca

Le président PS sortant de Paca, Michel Vauzelle, bien que devancé par l'UMP Thierry Mariani au 1er tour, peut espérer un troisième mandat dans une région où le FN, conduit par Jean-Marie Le Pen, réalise son meilleur score hexagonal (20,29%). Michel Vauzelle est loin de son score de 2004 (35,01%), mais la gauche est largement en tête. Pour le deuxième tour, il devrait pouvoir compter sur l'appoint de la liste Europe Ecologie, conduite par la magistrate Laurence Vichnievsky (10,92%), et du Front de gauche (6,11%).

Rhône-Alpes

Le PS semble en passe de conserver la région Rhône-Alpes, ravie à la droite en 2004, même si les Rhônalpins ont placé la droite en tête dimanche. Le taux d'abstention de 57,13% ne laisse qu'un mince espoir à Françoise Grossetête, chef de file de l'UMP. Avec 26,39%, sa liste semble avoir fait le plein des voix. Avec 14,01% le Front national, emmené par Bruno Gollnisch, peut se maintenir au second tour. Le président sortant de la région, Jean-Jack Queyranne, dont la liste a obtenu 25,40%, n'a jamais fait mystère de son intention de s'allier avec les Verts d'Europe Ecologie emmenés par Philippe Meirieu. Ces derniers ont réalisé un score de 17,83% et le Front de gauche de 6,31%.

Nord-Pas-de-Calais

La liste socialiste est arrivée comme prévu largement en tête dans son bastion du Nord/Pas-de-Calais. Marine Le Pen a réalisé un des meilleurs scores du Front national (18,31%), talonnant même la candidate UMP Valérie Létard, secrétaire d'Etat à l'Environnement (19%). Le président sortant Daniel Percheron obtient 29,16% des suffrages. Pour assurer sa victoire au second tour, il devra s'entendre avec Europe Ecologie (10,34%), et le Front de gauche (10,78%).

Picardie

Le président sortant du conseil régional de Picardie, Claude Gewerc (PS), arrivé en tête au 1er tour des régionales dimanche soir, semble en bonne voie pour l'emporter au second, où il affrontera dans une triangulaire les listes UMP et Front national. Avec 26,62% des voix, Claude Gewerc a devancé la maire UMP de Beauvais Caroline Cayeux (25,94%), le candidat du FN Michel Guiniot arrivant en troisième position avec 15,81% des suffrages. Avec 9,98%, la liste Europe Ecologie menée par Christophe Porquier rate de peu les 10%.

Midi-Pyrénées

Le PS, dont la liste était conduite par le président sortant Martin Malvy, est arrivé largement en tête en Midi-Pyrénées, confirmant sa suprématie traditionnelle dans cette région. L'abstention s'est élevée à 48,26%. La liste socialiste, en tête sur l'ensemble des huit départements de la région, remporte 40,93% des suffrages exprimés, contre 21,75% à la liste de l'UMP, suivie par celle d'Europe Ecologie avec 13,46%. L'ampleur de la victoire de Martin Malvy dépendra toutefois d'une éventuelle fusion entre le PS et Europe Ecologie, qui a la possibilité de se maintenir, à la différence du Front national (9,44%).

Aquitaine

Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, est en position de force pour être réélu, avec 37,63% des voix, devant l'UMP Xavier Darcos (22,05%) et Jean Lassalle (10,43%), seul représentant du MoDem présent au second tour. Elu depuis 1998, Alain Rousset, également président de l'Association des régions de France, a réussi quasiment le même score qu'en 2004, année où socialistes et Verts s'étaient présentés unis au premier tour, contrairement à cette année. La liste Europe Ecologie, emmenée par la conseillère sortante des Verts, Monique de Marco, et Marie Bové, la fille de José Bové, connaît une déception en restant en-deçà des 10%.

Bourgogne

Le PS, arrivé largement en tête (36,31%) à l'issue du premier tour, sera opposé au second tour à la liste UMP-NC (28,83%) et au Front national (12,04%) au cours d'une triangulaire qui s'annonce difficile pour la majorité présidentielle. Le président PS sortant, François Patriat, a lui-même parlé de "surprise". François Sauvadet a dit "prendre acte" d'un score qui peut être considéré comme décevant. Europe Ecologie a moins des 10% nécessaires pour se maintenir (9,84%).

Centre

La gauche est bien partie pour conserver la région Centre, en dépit d'un premier tour légèrement favorable à la liste UMP-NC conduite par le secrétaire d'Etat au Commerce, Hervé Novelli. Le candidat de la majorité présidentielle arrive en tête avec 29,02% des voix, juste devant la liste PS-MRG conduite par le président PS sortant François Bonneau à 28,22%. La candidature d'un membre du gouvernement ne semble pas avoir eu l'effet escompté, même face à un sortant décrit comme le moins connu des présidents de région. Deux autres listes dépassent la barre des 10% : Europe Ecologie (11,66%) et le Front national  (11,21%).

Basse-Normandie

La gauche a renforcé ses positions par rapport au premier tour de 2004 en Basse-Normandie, où l'abstention a probablement pénalisé l'UMP. La liste PS-PCF-PRG menée par le président de région sortant Laurent Beauvais enregistre un score de 32,55%. Cet élu de l'Orne a pris les rênes de la Basse-Normandie en 2008, lorsqu'il a pris la succession de Philippe Duron, parti à la mairie de Caen. La liste UMP-Nouveau Centre-Mouvement pour la France, menée par le sénateur Jean-François Le Grand, remporte 27,69% des voix. La liste Europe Ecologie enregistre un score de 12,01%. Celui du Mouvement Démocrate est de 8,90% et celui du FN de 8,70%.

Pays-de-la-Loire

Christophe Béchu (UMP), malgré un rassemblement dès le premier tour (du centre droit au MPF), n'est arrivé qu'en deuxième position en Pays-de-la-Loire, talonnant le président sortant PS Jacques Auxiette, largement favori du second tour. Très nettement en tête dans son fief du Maine-et-Loire, le président UMP du conseil général a fait un score plus faible qu'attendu à l'échelle régionale, avec 32,78%, et aura du mal à reprendre cette région perdue en 2004. Face à lui, Jacques Auxiette, président PS sortant dont la liste a réuni 34,36% des votes, pourra compter sur la réserve de voix à gauche, notamment avec Europe Ecologie (13,64%). Seules deux autres listes passent la barre des 5% : le Front national et la liste d'union d'extrême gauche.

Champagne-Ardenne

Le président DVG sortant Jean-Paul Bachy (31,01%) est légèrement devancé au premier tour de l'élection régionale de Champagne-Ardenne par l'UMP Jean-Luc Warsmann (31,77%), lequel se trouve fragilisé par le haut score du FN (15,85%). Comme en 2004, les Ardennes sont le seul département de la région où Jean-Paul Bachy devance Jean-Luc Warsmann, mais l'élu DVG est en tête dans toute les grandes villes sauf à Troyes. Le scrutin régional a peu mobilisé en Champagne-Ardenne, avec une abstention record de 56,95%. La liste Europe Ecologie ne réalise que 8,48% des suffrages.

Alsace

Le suspense était entier à l'issue du premier tour en Alsace où l'UMP a obtenu à peu près le même score que les listes PS et Verts cumulées, tandis que le FN annonce son maintien pour une triangulaire. Avec 34,94% des voix, le sénateur UMP Philippe Richert, qui mène la liste de Majorité alsacienne, fait un peu mieux que son prédécesseur, Adrien Zeller, décédé en août dernier, qui avait obtenu 34,06% en 2004. "Nous sommes sans doute la région qui, de très loin en France, a la plus grande avance par rapport au parti socialiste", s'est-il réjoui. Avec 18,97% des voix, Jacques Bigot, tête de liste du PS, a fait à lui seul autant que la liste d'union PS/Verts de 2004. Le plus déçu était Jacques Fernique d'Europe Ecologie qui a obtenu 15,60% des suffrages, alors qu'un sondage l'avait présenté comme le possible futur président de région.

Corse

L'UMP est arrivée en tête en Corse, mais avec un score étriqué qui la met en position périlleuse pour le second tour face à la gauche et aux nationalistes dont l'une des deux listes se place en deuxième position. Dans l'unique région, avec l'Alsace, conservée par la droite en 2004, la liste Rassembler pour la Corse du député de Corse-du-Sud Camille de Rocca Serra a obtenu 21,34% des voix, avec moins de trois points d'avance sur la liste nationaliste Femu a Corsica (18,40%). Avec 15,48%, le député PRG de Haute-Corse Paul Giacobbi arrive troisième. Sa liste soutenue par le Parti socialiste étant la première des quatre listes de gauche en lice, il pourrait conduire une liste unique au second tour si le Front de gauche (10,02%) ne se maintient pas. Six des onze listes engagées ont dépassé la barre des 7% à franchir en Corse pour accéder au second tour.

Lorraine

Le Parti socialiste est arrivé très largement en tête en Lorraine et paraît assuré de remporter le second tour, dans une triangulaire où il devrait être opposé à la majorité présidentielle et au Front national. A l'issue du scrutin marqué par un taux d'abstention record de 58,45%, la liste du sénateur Jean-Pierre Masseret, président sortant qui avait le soutien du PCF et du MRC, a obtenu 34,36% des suffrages. Elle devance de plus de dix points la liste de la majorité présidentielle emmenée par le radical valoisien Laurent Hénart - une liste qui, bien que comptant Nadine Morano et Gérard Longuet, ne recueille que 23,77% des suffrages.

Bretagne

La Bretagne a confirmé son ancrage à gauche en accordant à la liste de Jean-Yves Le Drian, président socialiste sortant, 37,19% des voix, reléguant la tête de liste UMP à 23,73% et la liste Europe Ecologie de Guy Hascoët à 12,21%. Proche de son score de 2004, Jean-Yves Le Drian a fixé dans la soirée des règles strictes pour d'éventuelles négociations de second tour, notamment avec la liste Europe Ecologie qui réalise un score décevant. Représentante de la majorité présidentielle, Bernadette Malgorn, ex-préfète de région et ancienne secrétaire générale du ministère de l'Intérieur, a obtenu un résultat en demi-teinte suite à des dissensions ouvertes à droite.

Auvergne

L'UMP et le PS sont arrivés à des scores proches en Auvergne, mais les socialistes gardent d'importantes réserves de voix à gauche et les négociations s'annoncent serrées. Le président sortant PS René Souchon a totalisé 28,03% des voix, juste derrière son rival de l'UMP, le secrétaire d'Etat aux Collectivités territoriales Alain Marleix, qui a obtenu 28,72% des voix. Mais le PS a dû composer avec quatre autres listes à gauche. Le Front de gauche, emmené par le populaire député PCF André Chassaigne, s'est imposé comme la troisième force à 14,24%. La liste Europe Ecologie n'est pas vraiment parvenue à conforter sa poussée aux européennes, avec 10,69%. Dans le Puy-de-Dôme, la section départementale de liste UMP, conduite par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (23,65%), est arrivée derrière celle du PS (27,04%), alors que celle du Front de gauche frôle les 20%.

Limousin

La liste PS du président sortant Jean-Paul Denanot, archi-favori pour conserver une région Limousin historiquement ancrée à gauche, a terminé sans surprise en tête du premier tour avec 38,05% des voix, et pourra compter sur le soutien de l'alliance PCF-PG-NPA (13,13%). La liste UMP, emmenée par Raymond Archer, a recueilli 24,16% des suffrages, assez loin de la barre des 30% qu'elle s'était fixé comme objectif. Europe-Ecologie, malgré une divergence avec le PS sur le projet de ligne à grande vitesse Poitiers-Limoges, s'était dit prêt aussi à rejoindre le PS tout en posant ses conditions.

Poitou-Charentes

Ségolène Royal a remporté son pari en arrivant dimanche largement en tête du premier tour avec 38,98% des suffrages, devant l'UMP emmenée par Dominique Bussereau (29,46%), Europe Ecologie se plaçant en 3e position à 11,92%. Face au choix des écologistes et des communistes de présenter leurs propres listes, Ségolène Royal avait accueilli sur sa liste des militants du MoDem, trois membres des Verts et des militants syndicaux. Le secrétaire d'Etat aux Transports enregistre un résultat supérieur aux prévisions mais qui ne lui permet pas d'espérer créer la surprise dimanche prochain.

Haute-Normandie

Le président sortant de la Haute-Normandie, Alain Le Vern, a creusé l'écart dans cette région dès le premier tour en obtenant 34,9% des suffrages contre 25,0% à la droite, conduite par le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire (UMP). Avec 11,8% des suffrages, le Front national (FN) arrive en troisième position et se qualifie pour le second tour (14,5%). La surprise du premier tour réside dans la très forte abstention (53,6%), particulièrement sensible dans les villes ouvrières comme Le Havre, Elbeuf ou Evreux. Le PS dispose de confortables réserves de voix, dans la perspective du second tour, avec le ralliement attendu d'Europe Ecologie et du Front de gauche qui ont obtenu respectivement 9,1% et 8,4% des suffrages.

Franche Comté

Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération et tête de liste UMP, arrive en tête en Franche-Comté avec 32,13 % des suffrages, devant la présidente sortante PS, Marie-Guite Dufay, qui rassemble 29,86% des voix. Celle-ci avait accédé à la présidence du conseil régional il y a deux ans suite au décès du socialiste Raymond Forni. La candidate du Front national, Sophie Montel, arrive en troisième position (13,14 %) et pourra se maintenir au second tour, à l'inverse des Verts, Europe Ecologie n'ayant recueilli que 9,36% des suffrages exprimés. La triangulaire qui s'annonce favoriserait la candidate socialiste par le jeu des alliances.

Réunion

Paul Vergès (PCR), 85 ans, est arrivé en tête du premier tour à la Réunion avec 30,23% des voix mais devra faire l'union avec son exigeant allié du PS pour espérer garder son fauteuil de président face au député-maire du Tampon Didier Robert (UMP). Trois listes seulement sur douze ont dépassé à la Réunion la barre des 10% nécessaires pour se maintenir au second tour et trois autres ont franchi la barre de 5% pour pouvoir fusionner. La liste de Didier Robert (UMP) a obtenu 26,42% et celle du PS de Michel Vergoz 13,06%.

Guadeloupe

La liste de Victorin Lurel, député PS et président sortant du conseil régional de Guadeloupe, a été nettement élue dès le 1er tour des régionales, avec 56,51% des voix, obtenant la majorité dans toutes les communes de l'archipel et 31 des 41 sièges du conseil régional.
La liste Majorité présidentielle, sur laquelle la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, figurait en deuxième position, arrive loin derrière avec 14,01% des voix et ne recueille que 4 sièges sur 41. La liste du député PS dissident Eric Jalton, qui se présentait comme le héraut politique du mouvement social de l'an dernier en rassemblant communistes, indépendantistes, DVG et Verts dissidents, n'a recueilli que 12,40% des voix et 4 sièges. Autre surprise de ce scrutin : le résultat obtenu par la liste, inclassable, de Cédric Cornet, 29 ans.

Martinique

Le député-maire de Fort-de-France Serge Letchimy (DVG) est arrivé en tête du premier tour des régionales avec 40,05% des suffrages, devant le président sortant Alfred Marie-Jeanne (REG) (32,16%) et le candidat de la majorité présidentielle André Lesueur (UMP-NC) (10,49%). Serge Letchimy arrive en tête dans 25 communes sur les 34 de la Martinique. Sur les neuf listes en présence dimanche, quatre sont éliminées et une seule, celle de Madeleine de Grandmaison (DVG), est en position de fusionner.

Guyane

La liste du maire divers gauche de Cayenne Rodolphe Alexandre, investi par l'UMP comme tête de liste en Guyane, est arrivée largement en tête dimanche, avec 40,61% des voix. Elle a devancé de plus de 17 points la liste de la députée DVG Christiane Taubira (23,02%). Aucune des huit autres listes n'a atteint la barre des 10% nécessaires pour se maintenir.

 

 

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