Médiation sociale - Un appel à projets pour le recrutement de 400 adultes-relais en 2014
Un appel à projets pour le recrutement de 400 adultes-relais sur l'année 2014 a été lancé début décembre. Les réponses sont officiellement attendues avant le 4 janvier 2014, pour une répartition des crédits entre départements programmée en février prochain. Sur la création de 500 nouveaux postes adultes-relais promis par François Hollande, le 3 août dernier à Auch, en plus des 3.700 postes existants, 100 avaient déjà été attribués pendant l'été 2013 "pour répondre à des situations d'urgence qui m'avaient été signalées dans des départements sous-dotés", a rappelé le ministre délégué à la Ville, en clôture des Assises de la médiation sociale, le 6 décembre à Lille.
Trois axes : emploi, sécurité, participation des habitants
Le premier axe de l'appel à projets vise l'accès à l'emploi. Dans ce cadre, les médiateurs auront pour mission d'accompagner vers les services de l'emploi (Pôle Emploi, missions locales…) les personnes qui en sont le plus éloignées.
Le deuxième axe de l'appel à projets porte sur la tranquillité publique, avec une priorité donnée à "la nuit", à la gestion urbaine de proximité (GUP) et, "à l'émergence d'un nouveau dialogue entre police et citoyens", insiste le ministre.
Le troisième thème concerne la participation citoyenne, "car il faut donner les clés des conseils citoyens aux habitants, et soutenir les associations et les collectifs d'habitants qui sont d'ores et déjà à pied d'œuvre", justifie-t-il. Plus précisément, le ministre compte bien sur les médiateurs pour "inscrire dans le réel" les 1.300 conseils citoyens prévu dans son projet de loi.
"Les projets doivent concerner exclusivement des quartiers classés en priorité 1 ou ayant vocation à faire partie de la nouvelle géographie prioritaire", précise le texte de l'appel à projet. C'est le délégué départemental de l'Acsé qui est chargé de les recenser et de les proposer. Le préfet de région est quant lui chargé de coordonner la mise en œuvre de l'appel à projets avec l'appui de la DRJSCS (Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale). A ce titre, le préfet de région adresse au siège de l'Acsé l'ensemble des éléments nécessaire à l'instruction. Puis un comité de suivi national, composé par le SGCIV et l'Acsé procédera à la sélection des projets les plus structurants.
Vers un financement public-privé de la médiation sociale ?
Lors des Assises de la médiation sociale, François Lamy a également exprimé sa volonté d'engager une réflexion pour un "nouveau modèle économique" qui mettrait en valeur la "performance économique" de la médiation sociale. Autrement dit : faire appel au privé pour financer une partie de ces emplois. "Je veux parler des coûts évités, des gains économiques…", précise le ministre, qui se dit convaincu que "la médiation sociale constitue un secteur économiquement viable, au-delà des seuls emplois soutenus par l'Etat et les collectivités". Et de citer les bailleurs sociaux, les sociétés de transports, mais aussi les centres commerciaux.
François Lamy a affirmé par ailleurs la volonté du gouvernement d'une valorisation du métier. Il attend un rapport, pour la fin du premier trimestre 2014, sur l'ouverture d'une offre de formation spécifique à la médiation sociale. Un rapport réalisé par les Inspecteurs généraux de plusieurs ministères : Education nationale, Enseignement supérieur et Recherche, Affaires sociales et Santé.