Industrie - Trois milliards d'euros de prêts en plus chaque année pour les PME industrielles
Les PME industrielles vont bénéficier de l'équivalent de 3 milliards d'euros de prêts supplémentaires chaque année, financés par la mobilisation de 75% des dépôts supplémentaires sur les livrets A et de développement durable, a annoncé Nicolas Sarkozy mardi à Saint-Nazaire.
Sur ces livrets, "les encours supplémentaires collectés chaque année, nous les affecterons dans la proportion des trois quarts au financement de nouveaux prêts à l'investissement des PME industrielles", a déclaré le président de la République, lors d'un discours prononcé aux chantiers navals STX. "Sur la base de la croissance, ce sera 3 milliards d'euros par an de plus pour les PME", a-t-il souligné.
La loi de régulation bancaire et financière, adoptée en octobre, prévoyait que lorsque la partie des dépôts effectués sur le livret A et le LDD qui n'est pas cédée à la Caisse des Dépôts augmente, ce solde soit consacré par les banques au financement des PME pour les trois quarts au moins.
Le président s'est donc prononcé pour que cette affectation concerne directement les PME industrielles et non les PME en général.
Le chef de l'Etat a par ailleurs souhaité que les fonds de l'assurance-vie, dont l'encours est estimé à 1.400 milliards d'euros, "s'investissent dans un actionnariat stable et de long terme pour nos entreprises".
"Dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine (annoncée pour l'année 2011), nous prendrons des initiatives pour orienter davantage les fonds d'assurance-vie vers les investissements pour les fonds propres des entreprises", a aussi précisé le chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy a également souhaité que l'enveloppe du fonds de démantèlement des installation nucléaire (17 milliards d'euros) "puisse être disponible pour nos entreprises" et que l'épargne salariale (84 milliards d'euros) soit affectée "spécifiquement au financement des PME".
Le président a enfin exprimé sa volonté de "renforcer les moyens" du Fonds stratégique d'investissement (FSI) qui se verrait allouer 1,5 milliard d'euros supplémentaire, selon le texte de son discours. "Ce qui ne va pas, c'est que nous sommes un pays au monde dont les habitants ont le plus fort taux d'épargne (...) mais cette épargne ne s'investit pas assez dans l'entreprise", a résumé Nicolas Sarkozy. "Nous allons tout mettre en oeuvre pour que l'argent des Français aille s'investir dans l'industrie."