Transition écologique : le groupe Caisse des Dépôts va mobiliser 100 milliards d'euros sur cinq ans
Après les annonces d'Emmanuel Macron en conclusion du conseil de la planification écologique du 25 septembre (lire notre article), le groupe Caisse des Dépôts a annoncé dans un communiqué ce 28 septembre la mobilisation de 100 milliards d'euros sur les 5 prochaines années (2024-2028) "pour financer la transformation écologique du pays". Supérieure de 67% au précédent engagement du groupe (60 milliards d'euros pour la période 2020-2024), cette nouvelle enveloppe, qui entend avoir des effets de levier importants, proviendra pour les deux tiers de la Banque des Territoires et de Bpifrance, la première finançant sous forme de prêts et d'investissements les projets des collectivités territoriales et la seconde intervenant sous forme de prêts, investissements et garanties en faveur de la transition des entreprises et de nouveaux modèles industriels bas carbone.
Les 100 milliards d'euros entendent répondre aux enjeux écologiques du pays autour de 4 grands axes :
- "transformer structurellement l'économie" (développement de la production d'énergies renouvelables, création de nouveaux réseaux de distribution, accompagnement de la transformation des entreprises, rénovation et réhabilitation thermiques des logements et bâtiments publics, investissement dans des émissions obligataires vertes) ;
- "mieux se loger" (financement de la réhabilitation des logements sociaux et privés, investissement dans la construction de logements neufs à haute performance environnementale) ;
- "se déplacer autrement" (développement de nouvelles infrastructures territoriales collectives, transports en commun notamment, pour réduire la place de la voiture individuelle, installation de bornes de recharge électriques pour aider la transition vers des véhicules bas carbone) ;
- "mieux gérer les ressources en eau et protéger la biodiversité" (financement des travaux de modernisation des réseaux, renaturation des friches industrielles, sobriété foncière, par le recyclage des bâtiments, notamment, pour réduire l'artificialisation des sols).