Transports - Trains retardés ou supprimés : la SNCF promet des mesures rapides en Midi-Pyrénées
La SNCF a promis ce 12 février des mesures rapides pour améliorer ses services en Midi-Pyrénées et répondre à la région qui, excédée par les retards et les suppressions de trains, a décidé de suspendre ses paiements pour le transport ferroviaire.
La SNCF "s'organise pour accélérer la mise en oeuvre d'un plan d'actions" qui vise à améliorer rapidement la qualité du service et qui pourrait être présenté à la région dès la fin de la semaine", a indiqué le service de communication de la compagnie en Midi-Pyrénées. Ces mesures concerneront notamment le quart nord-est de la région et les quatre axes Toulouse-Albi-Rodez, Toulouse-Figeac, Toulouse-Castres-Mazamet et Toulouse-Saint-Sulpice, qui cristalllisent l'exaspération de la région et de son président Martin Malvy. Elles porteront sur la régularité et la ponctualité des trains ainsi que l'information aux voyageurs, a dit la SNCF.
La SNCF a souligné qu'elle avait conscience des difficultés rencontrées par les usagers et que ses agents comme ceux de Réseau ferré de France (RFF) étaient déjà mobilisés pour perfectionner le service avant que Martin Malvy n'engage le bras de fer.
En tant qu'autorité organisatrice du transport ferroviaire régional, la région passe avec la SNCF une convention fixant les engagements des deux parties. Midi-Pyrénées dit payer chaque jour 400.000 euros pour le train régional. C'est l'un de ses postes budgétaires les plus lourds.
La région est en train d'achever son plan rail, un chantier considérable de plusieurs années pour rénover ses voies. Il lui en a coûté environ 400 millions d'euros sur un investissement total de 820 millions d'euros.
Aussi le président Malvy a-t-il été d'autant plus irrité de constater que les griefs qui lui remontaient des usagers provenaient pour une grande part de ce quart nord-est particulièrement concerné par le chantier de rénovation. Très attaché au rail, Martin Malvy, qui brandissait une telle menace de longue date, est passé à l'action le 10 février en écrivant au directeur régional de la SNCF pour lui annoncer la suspension des paiements de la région. Les retards et suppressions de trains, chroniques selon lui dans le nord-est du réseau, sont devenus "inacceptables". "L'exaspération exprimée par les usagers est à la mesure des désagréments qu'ils ont subis et acceptés" pendant le chantier de rénovation, a-t-il justifié.