Top départ pour l’expérimentation France Travail en Loire-Atlantique

En avril, le département de la Loire-Atlantique devrait démarrer l’expérimentation locale du projet France Travail, à Saint-Nazaire. L’État doit mettre sur la table 1 million d’euros. 

Démarrage en vue pour les territoires pilotes de l'expérimentation France Travail. Le département de la Loire-Atlantique démarrera en avril le nouvel accompagnement des allocataires du revenu de solidarité active, concentré sur une partie de la ville de Saint-Nazaire, où 1.500 personnes touchent le RSA. 

"Nous nous engageons car nous pensons que nous n'avons pas tout essayé", a indiqué Jérôme Alemany, vice-président Action sociale de proximité, insertion et lutte contre l'exclusion du département, à l'occasion du Village des initiatives FSE + qui s'est tenu vendredi 17 mars. 

L'État doit mettre sur la table 1 million d'euros entre cette année et 2024, a-t-il aussi indiqué. Une enveloppe que la collectivité voudrait notamment mobiliser pour le recrutement d'une dizaine de postes supplémentaires de travailleurs sociaux ou de chargés d'accompagnement vers l'emploi. L'État doit encore valider la maquette financière proposée par le département, qui met aussi de sa poche. 

Diagnostic en binôme avec Pôle emploi

Dans le bassin d'emploi, l'expérimentation se traduira par une évolution du processus d'orientation. "Chaque allocataire du RSA sera reçu par Pôle emploi et un travailleur social du département", poursuit Jérôme Alemany, sans évoquer d'algorithme d'orientation, piste pourtant avancée par l'exécutif dans les concertations nationales. 

Il précise qu'en fonction du diagnostic effectué par le binôme, l'accompagnement sera soit orienté vers l'emploi, soit social, soit intermédiaire. "Avec le partenariat renforcé avec Pôle emploi, nous comptons travailler en circuit plus court avec les entreprises", indique-t-il encore. 

Lignes rouges

Le cahier des charges n'est pas plus précis pour l'instant. Difficile, donc, de cerner la tournure que prendra l'expérimentation France Travail au niveau local, en termes d'évolution des pratiques ou de gouvernance. En attendant, le département a fixé ses lignes rouges telles que la question des sanctions en cas de non-respect de l'exercice de 15 à 20 heures d'activités hebdomadaires par semaine.

  • Fonds social européen + : une ouverture à l'inclusion sociale saluée par le département

La possibilité de financer des actions n'étant pas directement orientées vers l'accès à l'emploi constitue l'une des nouveautés de la programmation 2021-2027 du FSE+. La lutte contre la pauvreté et l'exclusion devient ainsi l'une des priorités du programme national français, qu'il s'agisse d'actions de repérage et d'accompagnement des publics précaire, d'accès et de maintien dans le logement, d'aide sociale aux mineurs en situation de vulnérabilité (y compris non-accompagnés) ou de lutte contre les violences. 

En Loire-Atlantique, cet assouplissement des critères de financement permettra d'améliorer ses politiques visant les bidonvilles, un problème croissant dans la métropole nantaise en particulier. "Le FSE+ nous permettra de bâtir un schéma d'aller-vers et un accompagnement social global renforcé", précise Jérôme Alemany. L'occasion d'aménager des terrains d'insertion plus "dignes" et de travailler sur des sujets comme la scolarisation des enfants, avant de parler d'emploi. 


 

 

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