StopCovid en test le 11 mai pour un lancement début juin
Dans un article publié le 3 mai sur Medium, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique Cédric O défend bec et ongles son application de traçage de contacts StopCovid. Il a annoncé qu'elle serait testée "en conditions réelles la semaine du 11 mai" et présentée "dans la foulée" au Parlement.
L'application, qui mobilise "100 personnes" issues de structures publiques et privées est présentée comme "un complément utile au travail des brigades sanitaires, dont la mission vitale d’identification des chaines de transmission se heurte à des limites physiques dans les endroits densément fréquentés comme les transports en commun". Le secrétaire d'Etat répond par ailleurs point par point aux critiques émises ces dernières semaines sur l'application. Les risques de tracking, de réidentification des malades ou encore de pression de la part des employeurs pour obliger les salariés à s'équiper de la solution sont ainsi balayés. Quant au seuil de 60% de la population équipée pour que le dispositif soit efficient, il n'aurait "guère de sens", l'application trouvant "son utilité dès les premiers pourcents de diffusions, notamment au sein des villes".
Sur BFM TV le secrétaire d'Etat a avoué cependant que l'équipe mobilisée n'avait pas résolu l'ensemble des problèmes techniques. Apple aurait notamment fermé la porte à une évolution de son système d'exploitation pour permettre à Bluetooth de fonctionner correctement sur tous les iPhones. Pas question pour autant de céder aux pressions de Google et Apple en adoptant leur protocole de traçage de contacts : l'application StopCovid sera bien basée sur celui de l'Inria avec des technologies françaises et un code source ouvert.
Cedric O a précisé que l'application définitive serait soumise à l'avis de la Cnil avant son lancement officiel prévu pour le 2 juin.