Stations de montagne : un plan d'aide de 400 millions d’euros et une réouverture possible le 7 janvier
Le gouvernement a annoncé, vendredi 11 décembre, un plan de 400 millions d’euros en soutien aux stations de montagne affectées par la fermeture des remontées mécaniques. Ces dernières devraient pouvoir rouvrir en début d’année. "Le Premier ministre a indiqué que l'ouverture prévisionnelle pourrait se faire à partir du 7 janvier", sous réserve d'une poursuite du reflux de l'épidémie, a en effet déclaré le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, vendredi, à l'issue d'une visio-conférence avec des élus et acteurs de la montagne. Cette réouverture sera accompagnée de protocoles sanitaires stricts.
Le même jour, le Conseil d’État a rejeté la demande des maires de stations et exploitants demandent la réouverture des stations pendant les vacances de Noël.
Dans le détail, ce plan permettra aux quelque 12.000 commerces de stations d’accéder au fonds de solidarité renforcé à concurrence de 10.000 euros d'indemnisation, pour une baisse de 50% du chiffre d'affaires. Les moniteurs de ski seront également éligibles au fonds.
S’agissant des remontées mécaniques, le gouvernement a décidé de "compenser à hauteur de 70% les charges fixes", sans plafond, a également annoncé le secrétaire d'État. Ce qui nécessitera une validation de la Commission européenne.
"Le Premier ministre et son gouvernement semblent avoir pris la mesure de la gravité de la situation dans les territoires de montagne", a réagi, dans un communiqué, l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) fortement mobilisée depuis des semaines.
Pour Chantal Carlioz, présidente d’Isère Attractivité (vice-présidente du département de l’Isère), la perspective d’une réouverture le 7 janvier offre "enfin de la visibilité" et "permet enfin aux acteurs économiques de la montagne de se projeter et aux vacanciers de réserver leurs vacances d’hiver". La décision du Conseil d’Etat constitue cependant "une véritable déception pour tous les professionnels et élus". "Perdre les vacances de Noël, c’est perdre 20 à 30% du chiffre d’affaires qui sont irrattrapables" même si, souligne-t-elle, les stations de ski "ne se résument pas aux seules remontées mécaniques".
Le président de la région Paca Renaud Muselier salue pour sa part des aides "à la hauteur des attentes" et une "décision importante" s’agissant du 7 janvier. "Si la situation sanitaire devait se dégrader fortement dans certains départements, nous demandons qu’une ouverture territorialisée soit autorisée pour ne pas pénaliser l’ensemble des massifs", préconise-t-il, dans un communiqué.
Ce plan d’urgence vient télescoper le programme national visant à diversifier l’économie de la montagne confirmé par le Premier ministre, lors du congrès de l'Association nationale des élus de la montagne (Anem), à Corte (voir notre article).