Stationnement : Lyon va lancer des tarifs écologiques et sociaux
La ville de Lyon a annoncé ce 17 mai qu'elle allait mettre en place à partir de 2024 des tarifs de stationnement progressifs, fondés sur des critères écologiques et sociaux. Les propriétaires de grosses voitures, plus polluantes, payeront plus. La ville souhaite ainsi "garantir un juste partage de l'espace public, s'inscrire dans la politique de santé globale et répondre à l'urgence climatique", explique-t-elle dans un communiqué.
Elle prévoit donc d'abandonner le tarif unique actuel, un abonnement mensuel de 20 euros pour les résidents, au profit de trois formules. Et d'adapter le même principe pour les "visiteurs". La première formule, à 15 euros par mois, concernera les foyers "les plus modestes", ainsi que les véhicules électriques de moins de 2.200 kilos et les véhicules thermiques de moins de 1.000 kilos (soit le segment des petites citadines). Le tarif "standard", à 30 euros par mois, s'appliquera aux véhicules thermiques de 1.000 à 1.725 kilos, ainsi que les hybrides rechargeables jusqu'à 1.900 kilos. Enfin un tarif "majoré", à 45 euros par mois, s'appliquera aux véhicules "les plus encombrants", soit les véhicules thermiques de plus de 1.725 kilos, un seuil qui fait référence aux véhicules concernés par le malus poids de l'Etat (taxe sur la masse en ordre de marche), précise la ville. Sont concernés également les hybrides rechargeables de plus de 1.900 kilos et les véhicules "crit'air verte" de plus de 2.200 kilos.
"Face aux enjeux d'encombrement de l'espace public et d'urgence climatique, le constat est celui d'un alourdissement et d'un agrandissement des véhicules motorisés. C'est un constat souligné par la Convention citoyenne pour le climat et désormais intégré dans la loi", rappelle Valentin Lungenstrass, adjoint délégué aux Mobilités, à la Logistique urbaine et aux Espaces Publics, cité dans le communiqué. Dans un entretien au Progrès, l'élu précise que la ville de Lyon est la première à intégrer à la fois des critères sociaux et écologiques dans sa tarification. Des villes comme Nantes ou Strasbourg sont en train de mettre en place des tarifs sociaux progressifs. D'autres prennent en compte des critères écologiques, comme la ville de Vienne qui propose un "disque vert" pour le stationnement.