Stages de seconde : les régions "mobilisées" aux côtés de l'Éducation nationale

Alors que 560.000 élèves de seconde générale et technologique devraient partir en stage d'observation lundi 17 juin 2024 pour deux semaines, force est de constater que la mesure phare pour "reconquérir le mois de juin" annoncée par Gabriel Attal quand il était ministre de l’Éducation nationale s'avère difficile à mettre en oeuvre. 

Dans un communiqué publié le 14 juin 2024, les régions disent constater "à regret" que le nouveau service proposé par le site national "1 jeune 1 solution" n'a pas été conçu en interconnexion avec les plateformes régionales, "en dépit des demandes formulées et des propositions d'ajustements techniques". Les régions affirment qu'elles continueront à y travailler avec l'objectif d’une interconnexion complète pour les stages 2025.
 
Elles rappellent qu'elles ont pris, au cours des derniers mois, "l'initiative de campagnes de communication en direction des entreprises accueillantes, en partenariat avec les organisations patronales et les chambres consulaires, afin d'encourager les professionnels à accueillir des stagiaires". D'ailleurs, "les services régionaux donnent l'exemple en accueillant plusieurs centaines d'élèves de seconde jusqu’au 28 juin", estiment-elle, recensant 102 élèves accueillis en Île-de-France, 100 en Centre-Val de Loire, 55 dans les Pays de la Loire, 20 en Occitanie, etc…

À noter que les élèves qui resteront au lycée pourront bénéficier jusqu’au 28 juin d'un programme d'accompagnement "spécialement fourni par leur région pour remplir les objectifs pédagogiques normalement portés par le stage d’observation" ; une initiative qui se veut complémentaire de l'offre de services nationale. Le ministère de l'Éducation a proposé en alternative "un parcours autour de l'orientation", via notamment une offre d'activités en ligne ou un accueil dans leur lycée, dans les centres de documentation (CDI) notamment, "à l'exception des jours où il y aura des examens écrits organisés". Mais ce point est "une réelle difficulté" à "cette période de l'année, occupée par l'organisation du bac", souligne Agnès Andersen, secrétaire générale du syndicat de chefs d'établissement ID-FO.
 
La loi du 5 septembre 2018 a confié aux régions une mission complémentaire à celle de l’État en matière d’information sur les métiers auprès des publics en formation initiale. Cette loi a également transféré aux régions la responsabilité de l’élaboration de la documentation sur les enseignements et les professions, antérieurement confiée aux directions régionales de l'Onisep.