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Premier baromètre des villes cyclables - Seules 21 villes obtiennent une note supérieure à la moyenne

La Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) a rendu publics ce 16 mars les résultats de son premier Baromètre des villes cyclables, établi sur la base d'une enquête en ligne qui a recueilli plus de 100.000 contributions. Sur 316 communes classées, seules 21 villes obtiennent une note supérieure à la moyenne. Principale revendication exprimée dans l'enquête pour développer la pratique du vélo : disposer d'un réseau cyclable complet et sans coupure.

Le premier baromètre des villes cyclables publié ce 16 mars par la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) dresse un constat plutôt sévère des politiques cyclables locales. Cette enquête réalisée de septembre à novembre 2017 sur le site www.parlons-velo.fr  a recueilli plus de 113.000 contributions et seules les communes ayant obtenu au moins 50 réponses ont été classées, soit 316 communes, divisées en cinq catégories en fonction de leur taille démographique. Les répondants avaient la possibilité d'attribuer une note sur une échelle de 1 (négatif) à 6 (positif) et une note globale sur 6 a été calculée pour chaque ville selon la moyenne des 26 questions dans les cinq catégories.

Strasbourg, Nantes et Bordeaux dans le peloton de tête des métropoles

Au final, seules 21 villes ont obtenu une note supérieure à la moyenne. Parmi les grandes métropoles (plus de 200.000 habitants), Strasbourg, Nantes et Bordeaux arrivent en tête. Dans celles entre 100 et 200.000 habitants, Grenoble, Dijon et Angers se hissent sur le podium. Parmi les villes entre 50 et 100.000 habitants, La Rochelle, Chambéry et Versailles occupent les trois premières places. Dans la catégorie des villes entre 20 et 50.000 habitants, Illkirch-Graffenstaden (67) devance Olivet (45) et Belfort (90). Enfin, parmi les villes de moins de 20.000 habitants, La Flèche (72) et Sceaux (92) arrivent ex-aequo, devant Sélestat (67).
Pour la FUB, "le constat est sans appel : aujourd'hui, les villes françaises ne permettent pas de circuler à vélo de manière simple, confortable et sécurisée. Conséquence : les enfants et les seniors sont exclus de la mobilité à vélo, pourtant essentielle à leur autonomie et à leur santé". Pourtant, souligne-t-elle, cela est "loin d'être une fatalité puisque les villes qui assument une politique cyclable comme Strasbourg ou La Rochelle obtiennent des résultats encourageants".

Améliorer les itinéraires cyclables et "la symbiose train-vélo"

Les personnes ayant répondu à l'enquête citent comme première préconisation la création d'un réseau cyclable complet et sans coupure. La FUB estime qu'en matière d'urbanisme cyclable, les politiques à l'œuvre à Nantes, Chambéry et Sceaux peuvent fonctionner ailleurs. Elle réclame dans cette optique la création d'un fonds national vélo doté de 200 millions d'euros par an pour aider les villes à investir dans leur réseau d'itinéraires cyclables, comme l'a préconisé le rapport Duron sur les infrastructures de transport.
Autre préoccupation forte exprimée dans l'enquête : 60% des répondants ne trouvent pas de solution sécurisée pour stationner leur vélo en gare. Pour la FUB, favoriser le rabattement à vélo vers les gares pourrait augmenter la fréquentation des TER et ainsi sauver des lignes. Elle cite sur ce plan l'exemple néerlandais où "la symbiose train-vélo transforme le transport en commun en système porte-à-porte". Or, la France ne compte que 30.000 places de stationnement vélo en gare contre 440.000 aux Pays-Bas. La FUB cite en exemple les "silos à vélo ultramodernes" de la gare de Grenoble pour montrer qu'il est possible d'améliorer ce service en France et réclame la création de 200.000 places de stationnement vélo dans les gares en trois ans.

 

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