Développement durable - Sept nouvelles collectivités labellisées aux 9es Rubans du développement durable
Les 9es Rubans du développement durable, qui récompensent les territoires les plus innovants en la matière, ont labellisé sept nouvelles collectivités au cours d'une cérémonie organisée le 30 novembre au Sénat. Besançon, Saint-Egrève (38), Saint-Priest-sous-Aixe (87), l'agglomération de Cergy-Pontoise (95), la ville de Saint-Etienne et Saint-Etienne Métropole, le conseil général de la Martinique et le conseil régional des Pays de la Loire se sont vu attribuer cette distinction pour une durée de deux ans. A l'issue de cette période, elles pourront être candidates au renouvellement de leur Ruban. Elles devront pour cela démontrer la vitalité de leur démarche. C'est ce qu'ont obtenu les onze autres collectivités à l'honneur le 30 novembre : Ayen (19), Blanquefort (33), Clermont-Ferrand, Grenoble, Mérignac (33), Sainte-Suzanne (La Réunion), la communauté de communes des Véziaux d'Aure (65), la communauté de communes des Herbiers (85), le Syndicat intercommunal d'assainissement de Valenciennes, le conseil général de la Gironde et le conseil général de l'Hérault.
Pour cette édition 2011, le jury, composé de représentants d'institutions investies dans le développement durable et d'associations de collectivités locales (Association des communautés urbaines de France, Assemblée des départements de France, Association des maires de France, Association des maires de grandes villes de France, Association des petites villes de France, Fédération des maires des villes moyennes) a été particulièrement attentif à des aspects de la politique de développement durable tels que "la mobilisation responsable des ressources humaines, la contractualisation avec les partenaires, la cartographie des actions, l'articulation des politiques publiques, la place du développement humain et le rôle de la communication et de la promotion territoriale". Un grand nombre de collectivités lauréates jouent un rôle d'animatrices du développement durable sur leur territoire, à travers leur Agenda 21 et leur Plan climat énergie territorial (PCET). Les territoires ruraux ne sont d'ailleurs pas les derniers à s'engager et à faire preuve d'innovation en la matière comme à Saint-Priest-sous-Aixe, qui a mis en place une école numérique rurale, à Ayen, devenu village pilote sur la cohésion sociale et pôle d'excellence rurale ou dans la communauté de communes du Pays des Herbiers, qui porte un programme Leader de reconquête de la qualité de l'eau et met en place un schéma directeur intercommunal de déplacements. Les collectivités lauréates sont aussi en pointe sur de nombreux sujets proches des préoccupations des habitants et des acteurs socio-économiques locaux : gestion des risques environnementaux à Clermont-Ferrand, travail avec les copropriétés sur la rénovation thermique des bâtiments à Grenoble et Saint-Egrève ou encore élaboration d'indicateurs alternatifs de richesse en Gironde, dans l'Hérault ou dans les Pays de la Loire.
Enfin, le Grenelle de l'environnement a largement inspiré les démarches des collectivités récompensées. La communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise a instauré un Conseil consultatif du développement durable composé de quatre collèges représentant différents acteurs du territoire (économiques, associatifs, universitaires et institutionnels) pour élaborer son Agenda 21 et son PCET et suivre la démarche. Certaines collectivités comme la communauté d'agglomération de Saint-Etienne ont anticipé la réalisation d'un rapport de développement durable. Sur des thématiques fortes du Grenelle telles que l'énergie, le bâtiment, les déchets ou les transports, les collectivités distinguées sont aussi à l'avant-garde. Besançon a été la première ville de France certifiée Cit'ergie avec 78% de la flotte municipale roulant au GPL ou à l'électricité, la mise en place d'une chaufferie bois avec 100% de plaquettes issues du bois local qui a généré une économie de 10.000 tonnes de CO2 et couvre 18% des besoins du réseau de chaleur d'un quartier socialement défavorisé et l'installation de 600 m2 de panneaux solaires dans la ville. Dernier exemple : sur la biodiversité, le conseil régional des Pays de la Loire s'est attelé à la création d'un portail informatique de données et à la signature de 30 contrats nature pour soutenir les expertises des collectivités préalables aux documents de planification.