Sécheresse : les nappes phréatiques à des niveaux inférieurs à ceux du début de l'automne 2018
Alors que les effets de la sécheresse se font encore sentir sur une partie importante du territoire – 85 départements sont concernés par des arrêtés de restrictions des usages de l'eau -, les niveaux des nappes phréatiques au 1er octobre tout comme au 1er septembre et au 1er août sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment, a indiqué ce 10 octobre le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin mensuel. Les pluies du printemps n'ont pas permis de compenser le déficit pluviométrique enregistré durant l'automne et l'hiver 2018-2019 et les canicules et l'absence de précipitations qui ont marqué l'été ont accéléré la baisse des niveaux, qui s'est encore poursuivie en septembre.
Le niveau le plus bas pour 2019 s'annonce même "comparable à plus sévère" que celui de 2017, année déjà marquée par une importante sécheresse.
Seule la Corse est dans une situation "très satisfaisante" avec des nappes se situant à des niveaux hauts. Les nappes alluviales du littoral méditerranéen ont des niveaux stables et celles des calcaires du Jurassique du Bessin, du socle de Bretagne et des calcaires du sud de la Vendée des niveaux "modérément hauts". Mais de manière générale, de nombreux réservoirs affichent des niveaux "modérément bas à bas" et les nappes d'Auvergne-Rhône-Alpes et du sud du Centre-Val de Loire sont même dans le rouge, "nécessitant une surveillance renforcée".
Les pluies annoncées par Météo France pour octobre devraient permettre une "inversion des tendances" sur certaines nappes les plus réactives mais pas pour les nappes les plus profondes et "inertielles", prévient le BRGM. Ces nappes dont le remplissage n'est pas lié aux précipitations récentes, devraient ainsi continuer à se vider, parfois jusqu'à fin novembre.