Baisse générale des nappes phréatiques après un été caniculaire
Après un été marqué par plusieurs épisodes caniculaires, les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er septembre sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment, a indiqué ce 12 septembre le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Alors que les pluies du printemps n'ont pas permis de compenser le déficit pluviométrique enregistré durant l'automne et l'hiver 2018-2019, les épisodes caniculaires et l'absence de précipitations qui ont marqué l'été ont accéléré la baisse des niveaux des nappes phréatiques, notamment dans le bassin parisien, selon le bulletin mensuel du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publié ce 12 septembre.
Au 1er septembre, les niveaux des nappes sont "généralement en-dessous des niveaux moyens des mois d'août", traduisant "une recharge peu abondante". Ils sont par ailleurs "généralement très inférieurs à ceux de l'année précédente à cette même époque", même si la situation est "globalement moins dégradée que celle d'août 2017", a précisé le BRGM.
À l'exception de la Corse, du sud de la Vendée et du bassin de l'Adour, la plupart des nappes affichent des niveaux "modérément bas à bas", et certaines (sud de l'Alsace, Bourgogne, Auvergne-Rhône-Alpes, sud de Centre-Val de Loire) "des niveaux peu satisfaisants, bas à très bas".
Les précipitations prévues pour septembre "ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes", selon le BRGM, qui note que ces pluies devraient être captées par la végétation ou provenir d'orages, notamment sur la moitié sud, ce qui favorise le ruissellement et non l'infiltration jusqu'aux nappes. En conséquence la baisse des nappes devrait se poursuivre jusqu'à "la mise en dormance" de la végétation et l'arrivée de pluies plus abondantes, entre mi-octobre et fin novembre, prévoit le BRGM.
Au 13 septembre, 87 départements faisaient encore l'objet d'arrêtés de restriction des usages de l'eau, certains d'entre eux - Creuse, Haute-Vienne, Indre, Vienne, Deux-Sèvres, Vendée, Charente-Maritime, Mayenne, Loire-Atlantique, Cantal, Côte-d'Or, Yonne, Nièvre - étant en situation de crise sur la totalité ou la majeure partie de leur territoire. À ce stade, seuls les prélèvements permettant d'assurer l'exercice des usages prioritaires y sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité).