Se retrouver autour d’un repas : la Banque des Territoires engagée pour la transition alimentaire
Huîtres, foie gras, dinde farcie et bûche glacée… les repas des fêtes de fin d’année sont synonymes de convivialité, de partage et de gourmandise. Mais chaque année c’est la même chose, on frôle l’overdose ! A la veille du réveillon, c’est l’occasion de réfléchir à l’impact de notre alimentation sur l’environnement et découvrir deux projets financés par la Banque des Territoires qui favorisent la transition alimentaire durable et éthique.
L’alimentation représente 22% de l’empreinte carbone des Français et est le 3eme poste le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. Chaque année, chacun d'entre nous est responsable de l’émission de 2,1 tonnes équivalent CO2, dont 51 % proviennent de l’industrie agroalimentaire. La transition alimentaire constitue donc un enjeu majeur, tant pour l’environnement que pour notre santé.
La Ferme Intégrale : une ferme aquaponique à grande échelle pour soutenir l’agriculture durable
Créée en mai 2021 à la Baume-d’Hostun (Drôme), la Ferme Intégrale remet au goût du jour l’aquaponie, une méthode de production ancestrale qui combine l’aquaculture et l’hydroponie. Poissons et plantes sont élevés en co-culture dans un écosystème complémentaire où les déchets des uns deviennent la ressource des autres.
Engagée dans la transition alimentaire, la Banque des Territoires a participé, aux côtés d’autres partenaires, à une levée de fonds de 2,4 millions d’euros à travers les programmes Territoires d’innovation de France 2030 mais également pour son compte propre via un prêt subordonné de 200 K€, afin de permettre à la startup de financer l’agrandissement de sa première unité de production, portant sa superficie totale à 6 600 m2.
Après 6 mois de travaux, la Ferme Intégrale a inauguré en mars 2024 sa première ferme aquaponique à grande échelle, destinée à approvisionner un territoire de proximité en poissons, légumes et plantes aromatiques tout au long de l’année. Cette première ferme servira également de showroom, la startup ambitionnant de déployer son modèle à l’échelle nationale via un réseau de franchises.
Chiffres clés
Une superficie de 6 600 m2
2,4 millions d’euros d’investissement
Un objectif de production annuel de 60 tonnes de légumes et plantes et 40 tonnes de sandres
Construction de 15 nouvelles serres et 11 bassins de piscicole
TEZEA : une légumerie engagée pour la transition alimentaire
Créée en 2017, TEZEA transforme des fruits et légumes frais issus de producteurs régionaux, en produits alimentaires « prêts à cuisiner » pour la restauration collective.
Bien plus qu’une simple légumerie, TEZEA assure l’ensemble du traitement des légumes du tri à la livraison, en incluant le conditionnement, et contribue au soutien du circuit court et au dynamisme de l’économie locale.
Initialement créée pour soutenir l’économie locale en transformant les légumes des maraîchers de la région, la légumerie a progressivement élargi son réseau aux hôpitaux, écoles, lycées et traiteurs, répondant ainsi aux besoins croissants de la restauration collective.
Zoom sur le label Terres de Sources
En 2019, TEZEA a intégré le label Terres de Sources initié par la Collectivité Eau du Bassin Rennais. Soutenu par la Banque des Territoires et l’Etat via le programme Territoires d’innovation, ce label vise à rassembler les acteurs de la production alimentaire autours d’objectifs communs : préserver l’environnement, assurer la qualité de l’eau et faciliter la transition vers des pratiques agricoles durables.
Depuis sa création, TEZEA privilégie des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, contribuant à une meilleure préservation de l’eau dans la région. La légumerie souhaite aller plus loin et vise notamment une production 100% bio d’ici fin 2024, conformément à la loi EGALIM qui promeut l’intégration de produits biologiques dans la restauration collective.
L’intégration de TEZEA au projet Terres de Sources a été un accélérateur de cette transition. L’entreprise a ainsi bénéficié d’une subvention de 55 000 euros lui permettant de moderniser ses installations, élargir sa gamme de produits et se conformer aux exigences du bio et des circuits courts pour mieux répondre aux besoins croissants du marché et contribuer à une transition alimentaire responsable.