Santé mentale des agents : le gouvernement veut promouvoir la culture de la prévention

Sensibiliser les agents publics aux risques en matière de santé mentale, former des secouristes capables de venir en aide à des agents en détresse psychique, ou encore lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques. Ce sont les principaux objectifs que s'est fixés le gouvernement en lançant récemment une offre de formation au secourisme en santé mentale pour les agents publics.

Les employeurs des trois versants de la fonction publique "sont invités à participer à l’effort de développement et de connaissance de l’offre de formation en santé mentale au bénéfice d’agents placés sous leur responsabilité", indiquent Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, dans une circulaire détaillant ce dispositif.

Trois types de formations, complémentaires entre elles, sont prévues pour "diffuser une culture de la santé mentale dans la fonction publique". En premier lieu, des actions de sensibilisation. Prenant la forme de demi-journées d’information et de prévention, elles sont destinées à l'ensemble des agents publics. Les agents qui veulent aller plus loin peuvent devenir des secouristes en santé mentale. Pour cela, ils seront formés pour reconnaître les signes indiquant qu’une personne est peut-être en train de développer un trouble, ou de vivre une crise de santé mentale, pour lui venir en aide et l’orienter vers les professionnels capables d'apporter des réponses. Ce deuxième type de formation, d'une durée totale de 14 heures, vise à étendre un dispositif inspiré du modèle des "gestes qui sauvent" et qui s'est déployé avec succès depuis 2019, notamment dans les universités. Parmi les secouristes en santé mentale, certains auront peut-être le souhait de devenir formateurs. C'est à ces personnes que s'adresse un troisième type de formation, d'une durée comprise entre 24 et 35 heures.

Selon la circulaire, le déploiement des formations "doit faire l’objet d’un dialogue social dans le cadre des instances représentatives du personnel compétentes en matière de santé au travail". Ces mêmes instances examineront chaque année un bilan de la mise en œuvre du dispositif.