Education - Rythmes scolaires : un coût supplémentaire de 2 millions d'euros dans les grandes villes
Les rythmes scolaires coûteraient en moyenne 175 euros par enfant aux grandes villes, soit un coût de 2 millions d'euros en moyenne par ville. C'est ce qu'a calculé l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) à partir des résultats d'une enquête qu'elle a menée auprès de 22 villes adhérentes (*).
Ce tour d'horizon montre que les maires des grandes villes portent finalement les mêmes critiques que les autres. Près de 60% se disent insatisfaits des procédures de gestion des aides financières qui "ne représentent dans certains cas qu'un tiers de la dépense supplémentaire", souligne l'AMGVF. Ils regrettent également que le fonds de soutien ne soit pas pérennisé.
L'enquête met en exergue des difficultés de trois ordres pour les villes : des difficultés budgétaires, des difficultés organisationnelles (le recrutement, la répartition des enfants, la crispation de certains personnels municipaux, le manque de locaux, la transition école / centres de loisirs) et des difficultés relationnelles (la "distorsion entre le discours national sur les activités et les réalités de terrain", "la gestion du mécontentement de familles confrontées aux modifications de leur quotidien").
Les assouplissements sont jugés insatisfaisants et/ou insuffisants par les deux tiers des maires des grandes villes consultées.
"Dans l'hypothèse où l'Etat se désengagerait, comme ont pu le craindre les élus lors de l'examen du PLF 2015 au Parlement, les maires pourraient remettre en cause la gratuité des activités périscolaires, ce qu'ils ont refusé de faire jusqu'à présent", menace l'AMGVF, l'enquête montrant que 38% des villes consultées sollicitaient toutefois le porte-monnaie des parents.
V.L.
(*) Amiens, Argenteuil, Besançon, Bourges, Caen, Cannes, Grenoble, Le Mans, Limoges, Marseille, Montpellier, Nancy, Nice, Nîmes, Orléans, Rennes, Roubaix, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Villeneuve-d'Ascq, Lyon.