Culture - Robert Guédiguian, premier des ambassadeurs pour l'inscription de l'étang de Berre au patrimoine mondial de l'Unesco

"Pourquoi il n'y a que des lieux où les rois et les papes sont passés, ou ont vécu, qui ont le droit d'être classés au patrimoine mondial de l'Unesco ? Le monde du travail et les biens naturels ont toute leur place." La question, posée dans le film Marius et Jeannette, a été rappelée, le 11 octobre, par son réalisateur Robert Guédiguian. Ce soir-là 550 personnes assistaient au lancement, au théâtre des Salins de Martigues, du Comité des ambassadeurs de l'étang de Berre dont la vocation est de promouvoir la candidature au patrimoine mondial de l'Unesco cette petite mer intérieure malmenée par des activités industrielles polluantes. Robert Guédiguian est le président du Comité des ambassadeurs. Une quinzaine d'autres "pipoles" ont donné leur nom au projet (le mannequin Baptiste Giabiconi, l'humoriste Florent Peyre, l'ancien rugbyman Daniel Herrero, l'écrivain Jean-Hugues Oppel...).
Chacun peut soutenir la candidature en votant par internet sur jedisoui.org ou en déposant un bulletin dans une des urnes mises à disposition dans les villes qui bordent l'étang. Parmi les raisons qui motivent ces ambassadeurs : améliorer l'image de l'étang ; "rassembler autour d'un même projet tous ceux qui vivent et travaillent dans cette vaste zone géographique" ; mobiliser les entreprises riveraines et utilisatrices de l'étang ; accroître les moyens destinés à améliorer l'état de l'étang en accélérant les travaux de réhabilitation et d'amélioration ; encourager les recherches concernant les lagunes en créant un grand centre d'études des lagunes ; développer des offres touristiques spécifiques et originales, dont le tourisme industriel...
Gaby Charroux, maire de Martigues, avait annoncé le 10 janvier dernier le projet au gouvernement et l'association de préfiguration avait été créée dans la foulée, début février. Jean-Claude Gaudin a apporté son soutien dès le 15 mars.