Gouvernement - Richard Ferrand : "aménagement du territoire, collectivités locales, logement et ville"
"Derrière le terme de cohésion des territoires, certains se sont demandés ce qu'il y avait", a reconnu ce jeudi 18 mai Richard Ferrand, nommé la veille ministre de la Cohésion des territoires au sein du nouveau gouvernement. Au fil des passations de pouvoirs mercredi en fin de journée avec Jean-Michel Baylet pour l'aménagement du territoire, Emmanuelle Cosse pour le logement et Patrick Kanner pour la ville, "les gens ont pris la mesure que derrière cohésion des territoires, il y avait l'aménagement du territoire, les collectivités locales, le logement et la ville", a-t-il expliqué lors de la matinale d'Europe 1. Le fait que le ministre ait nommément cité les collectivités locales est d'ailleurs à relever. "C'est moi le ministre du Logement !", avait-il auparavant réagi face aux quelques inquiétudes exprimées mercredi par des acteurs du secteur.
Sur le terrain des institutions locales, Richard Ferrand a rappelé quelques principes énoncés par Emmanuel Macron durant la campagne. "Il faut muscler l'action publique pour que (…) chaque commune, chaque département, chaque région, puisse devenir un territoire d'excellence. C'est ça mon boulot", a-t-il ainsi déclaré.
"Nous faciliterons des rassemblements institutionnels là où ce sera possible et sur la base du volontariat", a-t-il rappelé, citant naturellement l'exemple de la métropole de Lyon et du département du Rhône dont d'autres pourraient s'inspirer : "Il y a partout des choses pertinentes à faire. Si ailleurs on dit 'une assemblée régionale suffit pour porter l'action publique avec les métropoles sans besoin des départements', il faudra le regarder. Ailleurs, le département est le principal moteur de l'action publique".
"Perdons cette habitude de donner les règles de manière abrupte sans concertation à partir des chambres parlementaires. Laissons émerger les propositions du terrain pour trouver ensemble les solutions les plus efficaces", a-t-il conclu.
Interrogé, enfin, sur la réforme de la taxe d'habitation annoncée, Richard Ferrand a déclaré : "On va commencer à ouvrir la concertation avec, évidemment, les associations d'élus, et singulièrement de maires. Et c'est à partir du budget 2018 que, progressivement, cette mesure se mettra en œuvre." "Ouvrir un dialogue" est nécessaire dans la mesure où "cette mesure a pu inquiéter des maires", a-t-il reconnu, tout en rappelant que la taxe d'habitation est "un impôt d'injustice territoriale" et en assurant que le gouvernement compte "travailler avec les collectivités locales sur leurs ressources".