Archives

Insertion - Retour à l'emploi : les Rmistes évoquent les problèmes d'offre, de mobilité et de formation

Au moment où s'engagent les travaux du Grenelle de l'insertion - les premières réunions des différents groupes de travail se sont tenues ce 10 décembre et la première rencontre locale aura lieu vendredi 14 décembre à Montauban -, le haut commissariat aux Solidarités actives vient de rendre publics les résultats d'une enquête TNS-Sofres réalisée auprès des principaux intéressés, à savoir les allocataires du RMI, qui ont été interrogés à la fois sur leur rapport à la citoyenneté et à la politique, sur leur relation à l'emploi et sur leurs attentes par rapport à ce Grenelle.
S'agissant du rapport des Rmistes à l'emploi et à l'insertion, on notera en premier lieu que les deux tiers d'entre eux savent que "l'institution qui gère le dispositif d'insertion sociale et professionnelle" lié au RMI est bien le conseil général de leur département.
Un quart des 1.000 allocataires interrogés travaillent (parmi eux, 15% travaillent mais pas suffisamment pour sortir du RMI et 10% travaillent en prévoyant que cela leur permettra de bientôt sortir du RMI). Pour les autres, les positionnements par rapport à l'emploi sont naturellement très hétérogènes, entre ceux qui estiment pouvoir "travailler immédiatement si [on leur] proposait un emploi" (39%) et ceux qui ne pensent pas pouvoir retravailler un jour (9% seulement) en passant par ceux qui déclarent avoir "de nombreux problèmes à régler avant de pouvoir travailler" (21%).
Parmi les allocataires sans emploi, les raisons invoquées sont simples : "on ne me propose pas d'emploi" (32%), "les emplois proposés ne me conviennent pas" (27%). Mais d'autres ont aussi été mentionnées de façon spontanées par un grand nombre de personnes interrogées : problèmes de santé, âge, problèmes de distance ou de mobilité, manque de qualification, handicap...
Pour travailler, les Rmistes interrogés disent avoir avant tout besoin d'un moyen de transport (20%) et d'une formation (16%). Egalement cités, le besoin d'un suivi médical (11%), de conseils et d'interlocuteurs (8%) et d'une incitation financière (8%).
"Les questions qui leur semblent prioritaires pour améliorer l'insertion ont trait à la formation et à la mobilité.  Les résultats de cette enquête seront utiles pour les travaux menés tout au long du Grenelle de l'insertion. Ils confirment l'intérêt majeur d'associer les allocataires aux réformes les concernant", résume sur ce point le haut commissariat. Un Grenelle dont 37% des répondants ont entendu parler (et ils sont 40% à avoir entendu parler du revenu de solidarité active). Lorsque l'on présente succinctement les objectifs du Grenelle, 74% déclarent que les décisions qui seront prises pourraient améliorer la situation des personnes connaissant comme eux des difficultés d'insertion.

 

C. Mallet

 

La baisse du nombre d'allocataires du RMI se poursuit

Le nombre d'allocataires du RMI a baissé de 1,6% au troisième trimestre 2007, confirmant la tendance amorcée en 2006 après quatre ans de hausse, selon les statistiques Cnaf / Drees  publiées le 10 décembre.
Sur un an, de fin septembre 2006 à fin septembre 2007, le nombre de Rmistes a baissé de 7,2%. Ainsi, au 30 septembre 2007, quelque 1,18 million de foyers percevaient le RMI, en métropole et dans les départements d'outre-mer. L'évolution du nombre d'allocataires du RMI est liée, juge l'étude, à la conjoncture du marché du travail, qui s'est améliorée. Les reprises d'emploi concernent en premier lieu les jeunes et les inscrits les plus récents au RMI. Elle est également due à la poursuite de la mise en place du nouveau dispositif d'intéressement à la reprise d'activité entré en vigueur depuis octobre 2006, qui a concerné au total 117.000 allocataires du RMI.  Après une période de forte croissance, le nombre de titulaires d'un contrat d'avenir ou d'un contrat insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA) est resté stable au troisième trimestre : 64.000 pour le contrat d'avenir, 13.000 pour le CI-RMA. La baisse du nombre d'allocataires est liée enfin à la diminution du nombre d'ouvertures de droit au RMI au troisième trimestre 2007, ce nombre étant le plus bas enregistré depuis début 2005.

 

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis