RER métropolitains : les premiers projets financés par l'État seront connus "dans les six mois", annonce Christophe Béchu
Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé ce 26 octobre que les premiers projets de RER métropolitains retenus pour obtenir un soutien de l'État seraient connus "dans les six mois", lors d'un déplacement sur ce thème à Tours. Lundi, le Sénat a adopté la proposition de loi permettant le déploiement de ces "services express régionaux métropolitains" (Serm) (voir notre article).
"Dans quelques jours, on aura un texte, et dès qu'on aura ce texte, on va relever officiellement les copies, parce que c'est effectivement un grand oral par avance (...) et dans les six mois, on annoncera les lauréats", a promis le ministre depuis Tours, où des élus locaux lui ont présenté leur projet de Serm. Christophe Béchu a d'ailleurs apporté son soutien personnel au projet tourangeau, "particulièrement bien travaillé" : "Il a un atout de taille qui est la préexistence de cette étoile ferroviaire. Vous avez des endroits en France où les gens disent, 'je veux un RER métropolitain', mais il y a tout à construire", a-t-il souligné.
Christophe Béchu a rappelé les engagements de la France pour des baisses d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. "2030, c'est après-demain, et en matière ferroviaire, compte-tenu du temps qu'il faut pour lancer les choses, tout ce qui peut permettre d'aller vite et d'obtenir vite des changements de comportements et des baisses d'émissions, c'est évidemment quelque chose qu'on a tout intérêt à valoriser", a insisté le ministre. Il a également salué la volonté d'offrir un service à l'ensemble des habitants du département et pas seulement à ceux de Tours, grâce à un alliage de bus à haut niveau de service, de pistes cyclables et du développement du tramway.
Pour le moment, le nombre de projets de Serm n'est pas connu. le président Emmanuel Macron avait annoncé en septembre sa volonté de lancer "13 projets" (voir notre article du 26 septembre 2023). Il y en aura en tout cas "plus d'une dizaine", selon le ministère de la Transition écologique. Certains sont déjà bien avancés, voire sur les rails, comme à Strasbourg ou Bordeaux.
Lors du vote de la proposition de loi lundi, très largement adoptée, les sénateurs se sont toutefois interrogés sur le financement de ces Serm, leur coût étant estimé entre 15 et 20 milliards d'euros, sur une dizaine d'années. Pour le moment, l'État a promis 767 millions d'euros pour aider les régions à financer ces projets, ce qui n'est "pas un financement exhaustif et définitif", a promis le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Une conférence nationale de financement doit se tenir d'ici le 30 juin 2024.