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Réouvertures : un agenda national mais de possibles exceptions locales

Les annonces d'Emmanuel Macron à paraître dans la presse régionale ce vendredi ont été ébruitées dès jeudi après-midi. Rapide rappel de ce que l'on peut en retenir, à commencer par les "quatre étapes" fixées jusqu'à fin juin. En notant aussi la perspective d'une "grande concertation" cet été avec, notamment, les élus locaux, pour "inventer un deuxième temps de la relance".

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi 28 avril, non pas dans une allocution télévisée mais dans un entretien à la presse régionale, un "agenda des réouvertures" en "quatre étapes". En précisant d'emblée que cet agenda national pourra faire l'objet d'adaptations "dans les territoires où le virus circulerait trop". Et que ce "plan" doit encore faire l'objet d'une "concertation" avec les parlementaires, les partenaires sociaux et professionnels, ainsi que "les élus des territoires", pour être présenté "en détail" par Jean Castex "au cours de la semaine du 10 mai".

Le calendrier

  • 3 mai : comme prévu, les restrictions de déplacement à 10 km du domicile seront levées, collégiens et lycéens retrouveront les salles de classe (mais en demi-jauge pour tous les lycéens et pour les collégiens de 4e et 3e des 15 départements les plus touchés par l'épidémie *). En revanche, le couvre-feu demeurera inchangé. Et statu quo sur les commerces et le télétravail.
  • 19 mai : couvre-feu repoussé à 21h, réouverture des terrasses des bars et restaurants (six personnes par table maximum), de tous les commerces (avec jauges et protocoles adaptés), de même que les musées, cinémas et salles de spectacle (public assis, limite de 800 personnes en intérieur et 1.000 en extérieur), des établissements sportifs pour les spectateurs. Reprise des activités sportives avec protocoles.
  • 9 juin : couvre-feu décalé à 23h, réouverture des cafés et restaurants en intérieur (toujours avec six convives par table maximum), des salles de sport, des salons et foires, accueil des touristes avec pass sanitaire, assouplissement du télétravail.
  • 30 juin : à la veille des vacances, "fin du couvre-feu", "fin des limites de jauge selon la situation sanitaire locale" dans les ERP, événements de plus de 1.000 personnes avec pass sanitaire, maintien de la fermeture des discothèques.

Les "freins"

Tout en ayant "bon espoir" de pouvoir faire passer tout le pays à la troisième étape, celle du 19 mai, Emmanuel Macron n'exclut pas d'avoir à "actionner des freins d'urgence sanitaire" dans certaines métropoles ou certains départements, "en fonction de trois critères" : taux d'incidence supérieur à 400, augmentation brutale de ce taux, "menace de saturation des services de réanimation". Il s'agira alors de "bloquer les réouvertures", "en concertation avec les préfets et les collectivités locales".

Le pass sanitaire

Le "pass sanitaire", papier ou numérique (via TousAntiCovid), "permettra de montrer qu’on est vacciné ou testé négatif dans les deux jours qui précèdent". Pas question de le rendre obligatoire "pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis", mais uniquement pour se rendre dans les "lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions".

Vaccination

Si le chef de l'État assure vouloir "vacciner le plus vite possible pour augmenter notre immunité collective", il n'entend pas ouvrir "tout de suite" la vaccination à tous les publics mais bien "continuer à prioriser par âge" et "optimiser le fonctionnement de nos 1.700 centres de vaccination". Il annonce en revanche l'ouverture de la vaccination dès ce samedi 1er mai à toutes les personnes majeures en surcharge pondérale (indice de masse corporelle supérieur à 30).

Examens

Confirmation de ce qu'avait indiqué Jean-Michel Blanquer la semaine dernière : maintien des deux épreuves de fin d'année pour le bac et le bac pro, des épreuves de BTS (mais avec session de rattrapage en juillet) et de tous les autres examens de l'enseignement supérieur.

Les aides

"Le dispositif d’activité partielle sera maintenu à l’identique en mai et en juin. En mai, pour ceux qui commencent à rouvrir, il y aura les mêmes aides économiques qu’en avril. À partir du 1er juin, l’accompagnement se fera au prorata de la reprise d’activité." Les réponses seront adaptées "par secteur" et concertées avec les partenaires sociaux.

Et après ?

"Peut-être aurons-nous à vivre avec le virus pendant des années et à nous refaire vacciner chaque année", prévient Emmanuel Macron.

"Un deuxième temps de la relance"

"Dès le début du mois de juin, grâce au retour à une vie aussi normale que possible, je veux reprendre mon bâton de pèlerin et aller dans les territoires pour prendre le pouls du pays", déclare le chef de l'État, qui entend, "en lien avec les maires et forces vives de la Nation, inventer un deuxième temps de la relance" passant par "une simplification drastique et une accélération des investissements". Il s'agira, par cette "grande concertation" estivale, de "tourner la page de ce moment de la vie de la Nation".

* Contrairement à ce que pouvaient laisser entendre les visuels diffusés jeudi soir par l'Elysée, ce ne sont pas tous les collégiens qui reprendront les cours en demi-jauge mais, tel que l'avait indiqué Jean-Michel Blanquer le 22 avril, uniquement les classes de 4e et 3e de quinze départements, à savoir : l'Aisne, les Bouches-du-Rhône, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Loire, le Nord, l'Oise, Paris, le Rhône, la Sarthe, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne et les Yvelines.

 

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