Rythmes scolaires - Rentrée scolaire 2014 : l'AMRF en appelle toujours à l'Etat pour des ajustements
Dans la famille de la refondation de l'école, les rythmes scolaires continuent quotidiennement de faire parler d'eux. Rarement en bien faut-il avouer. Dans un communiqué de ce jour, l'Association des maires ruraux de France rappelle le "flou dans lequel s'est déroulée cette rentrée 2013" et en appelle à l'Etat pour que la prochaine rentrée des classes se déroule "plus efficacement". Pour ce faire, elle souhaite que soient redistribuées les sommes non utilisées en 2013 par la très grande majorité des communes au profit de l'ensemble des communes entrant dans le dispositif à la rentrée 2014-2015 ; que l'Etat assume dans la durée la création de charges qu'il impose aux collectivités pour permettre la gratuité des activités périscolaires, sans en faire supporter le surcoût par les familles ou le seul budget communal, et préconise un assouplissement du taux d'encadrement qui devrait s'appliquer à l'ensemble des activités périscolaires et extrascolaires organisées par les collectivités locales, sans pénalisation financière.
Un communiqué qui ne fait que confirmer celui diffusé par l'association le 22 juillet dernier (lire notre article ci-contre) dans lequel elle s'inquiétait déjà de la précipitation avec laquelle était mise en place la réforme avec un financement incertain qui pourrait engendrer une école à deux vitesses "celles des urbains et celles de ruraux" car inégales dans leurs moyens financiers et matériels. Là où Vincent Peillon assure ne voir dans cette réforme que "l'intérêt de l'enfant", l'AMRF affirme dans son communiqué qu'elle continuera, elle aussi "pour l'intérêt supérieur de l'enfant", de défendre le point de vue des élus et des collectivités "dans un processus encore balbutiant et très largement perfectible à la condition que l'on écoute les principaux concernés, les financeurs que sont les collectivités".