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Environnement - Rénovation énergétique, biodiversité, paysages : les priorités 2015 de Ségolène Royal

Le 15 janvier, lors de l'exercice obligé des voeux, la ministre de l'Ecologie a dressé les grandes lignes de l'année à venir.

"Un tournant historique". Le 15 janvier, c'est sur ce registre à peine emphatique que la ministre de l’Écologie a désigné le projet de loi sur la transition énergétique, adopté l'automne dernier par l'Assemblée nationale et examiné dès le 10 février au Sénat. "Ce sont surtout les plans d'action associés qui lui donneront corps et des moyens d'agir accessibles à chacun". Dans cette vague de plans d'action, l'un est prévu entre l’État et les régions pour trouver des leviers et accélérer les chantiers de l'efficacité énergétique, de la production d'énergies renouvelables et de l'économie circulaire (voir notre article dans l'édition du 3 juillet 2014), un second au profit de l'éducation à l'environnement et un troisième pour relancer une reconquête et valorisation rigoureuse des paysages (suite à un rapport que lui a remis le CGEDD en septembre dernier, dont voici la synthèse).

Une pluie d'appels à projets

La dynamique de lancement d'appels à projets, quant à elle, se poursuit avec, au premier trimestre, l'un sur les projets de méthanisation, l'autre sur l'enjeu de la construction en zone inondable (sous la forme d'un concours international d'architecture). "Côté croissance bleue, les premières actions déclinant la stratégie nationale et littorale seront mises en place", ajoute-t-elle. Autres nouveaux appels à projets attendus : sur le photovoltaïque petite, moyenne et grande puissance, et sur l'éolien en mer. La ministre a aussi rappelé avec satisfaction le lancement de ceux sur les territoires à énergie positive et sur les collectivités zéro déchets, ainsi que le déploiement des compteurs intelligents et l'extension de l'autorisation unique pour les projets énergétiques.

Démocratie environnementale

L'exemplarité de la France se jouera aussi, selon elle, sur le terrain de la biodiversité - les débats liés à la loi dédiée sont prévus en mai – et à la démocratie participative : "Modalités de consultation et d'enquête publique qui datent, élaboration souvent unilatérale des décisions, absence de débats en amont et de propositions réellement contradictoires, lenteur des procédures… Nous avons grand besoin d'une nouvelle démocratie environnementale, que je n'oppose pas à la légitimité des élus car elles sont complémentaires". D'ici fin janvier, sont donc attendues les propositions sur la démocratie participative qui "pourront être intégrées au texte sur la biodiversité ou faire l'objet d'un texte spécifique".