Régions de France édite un livret pour promouvoir la mobilité internationale auprès des jeunes
Les régions réaffirment leur rôle pilote dans la mobilité européenne et internationale des jeunes en synthétisant dans un livret les différentes portes d’entrées et outils disponibles pour les jeunes tentés par une expérience à l’international.
En 2022, les régions ont consacré 71 millions d'euros pour la mobilité internationale des jeunes. Des financements fléchés vers des programmes dont les bénéficiaires étaient à 68% des étudiants, des lycéens pour 12% d’entre eux ainsi que des apprentis (10%). Et sur la période 2022-2023, souligne Régions de France, plus de 65.000 jeunes sont partis à l’étranger "avec l’aide des régions". Un message que les collectivités régionales, par la voie de Régions de France, entendent souligner à travers l’édition d’un livret dont le message, co-signé par Carole Delga et Renaud Muselier, rappelle que les régions sont des acteurs incontournables "du soutien à la mobilité des jeunes depuis 25 ans", à l’échelle de l’Europe et même au-delà.
Des bourses qui se cumulent
Au-delà du rôle des régions elles-mêmes, Régions de France insiste sur le fait que la mobilité internationale est une opportunité pour les jeunes d’acquérir des compétences essentielles à leur intégration professionnelle qui leur permettent de "gagner en autonomie, en adaptabilité...". Et si les dispositifs mis à leur disposition peuvent être différents d’une région à l’autre, l’objectif reste identique : faciliter la mobilité par l’octroi de bourses qui peuvent se cumuler avec d’autres dispositifs tels que les bourses Erasmus + ou celles du Crous, notamment.
La présidente de Régions de France insiste dans ce document sur l’engagement des régions à offrir "en particulier à ceux qui sont moins enclin à la mobilité ou en situation d’insertion professionnelle, l’opportunité de vivre une expérience unique et formatrice". Parmi ces jeunes qui expérimentent la mobilité, 85% trouvent un CDI dans les trois ans, rappelle Régions de France.
Le Conseil de l’Union européenne au chevet de la mobilité à des fins d’éducation et de formation Le Conseil de l’Union européenne a publié le 13 mai 2024 une recommandation adressée à la Commission européenne intitulée "l’Europe en mouvement" qui vise à renforcer les "possibilités de mobilité à des fins d’éducation et de formation offertes à tous". La mobilité, rappelle le Conseil, est un outil essentiel pour lutter contre "la pénurie de compétences dans l’Union européenne", notamment dans les secteurs en lien avec la transition écologique et numérique. L’objectif annoncé est donc celui de réaliser d’ici 2025 "un espace européen de l’éducation" en faisant, notamment "de l’apprentissage tout au long de la vie et de la mobilité une réalité pour tous". Le Conseil appelle les pays membres à lever les barrières à la mobilité, au premier rang desquelles figure la maitrise des langues étrangères, et à "intensifier leurs efforts" pour permettre la mobilités des jeunes comme des enseignants. Se pose également la question d’une meilleure reconnaissance des compétences acquises à travers les expériences de mobilité qui pourrait prendre la forme d’un système de "reconnaissance mutuelle automatique". L’inclusion est également au rang des priorités avec l’ambition affichée de porter à 20% la part des personnes "moins favorisées parmi les apprenants bénéficiant d’une mobilité à des fins d’éducation et de formation à l’étranger". La recommandation fixe en parallèle l’objectif à horizon 2030 de 12% (contre 8% actuellement) de participation à ces programmes de mobilité par les élèves de l’enseignement et la formation professionnels (EFP). S’agissant enfin des élèves de l’enseignement supérieur, l’objectif est de viser les 23% de diplômés ayant une expérience de mobilité. |