Réforme institutionnelle : Emmanuel Macron recevra Territoires unis le 13 mars

C'est en tout cas ce qu'a indiqué Carole Delga, la présidente de Régions de France, qui était auditionnée ce 2 mars par la délégation sénatoriale aux collectivités. Elle a en outre redit son opposition à un redécoupage des grandes régions.

Emmanuel Macron va recevoir les trois principales associations d'élus le 13 mars à l'Élysée, a fait savoir ce jeudi 2 mars la présidente de Régions de France, Carole Delga. Cette rencontre à l'Élysée a été sollicitée par Territoires unis, bannière commune à l'Association des maires de France (AMF), Départements de France et Régions de France, a-t-elle précisé.

"Nous souhaitons avoir de la clarté et nous avons donc demandé un rendez-vous au président de la République. Nous lui demanderons qu'il nous explique les objectifs qu'il fixe à cette réforme institutionnelle", a-t-elle déclaré lors d'une audition organisée par la délégation sénatoriale aux collectivités. "Avoir de la clarté, mais aussi de l'audace – audace d'aller vers une vraie décentralisation avec la question des libertés locales (…), de renoncer à l'inflation des normes (…) et audace sur la différenciation", a-t-elle ajouté. "Nous souhaiterions aller vers une différenciation dans la différenciation. Et je pense particulièrement aux territoires d'outre-mer ou à la Corse."

Cette rencontre avec les associations d'élus sera la deuxième depuis la réélection d'Emmanuel Macron. Elle intervient alors que celui-ci a annoncé en octobre dernier sa volonté d'engager une "vraie décentralisation" (voir notre article). Et que pas mal de choses ont récemment été entendues quant au contenu de la réforme institutionnelle voulue par le chef de l'État. Dont les propos tenus par Stéphane Séjourné, le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, qui avait déclaré à la mi-janvier au Figaro que cette réforme interviendrait "après les retraites" et que le président serait "favorable à la fin des grandes régions pour revenir à un schéma plus simple et à taille humaine".

Réponse de Carole Delga ce 2 mars : "Il y a des rumeurs comme quoi il y aurait des réflexions sur le redécoupage de quatre grandes régions – Grand Est, Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Nous n'avons pas souhaité, en tant que présidents de région, rentrer dans une polémique sur la base de rumeurs ou de propos d'un président de parti politique. Avant de parler de redécoupage, faisons le bilan. L'Insee a démontré que dans ces grandes régions, la dynamique économique était renforcée. À titre personnel, j'ai toujours défendu les grandes régions, qui sont la bonne taille pour pouvoir créer de vraies filières économiques."

Selon elle, la priorité est de donner aux régions les moyens d'apporter des réponses aux principales "difficultés de notre pays". La présidente de la région Occitanie a évoqué à ce titre "la question de l'école" ("avec une vraie délégation de l'orientation scolaire aux régions"), celle de la formation professionnelle, l'enjeu de la santé et de l'accès aux soins, ainsi que celui des mobilités.

 

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