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Réforme de l'encadrement supérieur de l'Etat : la mission Bassères à pied d'oeuvre

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a installé, ce 18 juin, la mission en charge de la "préfiguration" de l’institut national du service public (INSP) et de la délégation interministérielle à l'encadrement supérieur de l'Etat (DIESE).

Pilotée par Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, la mission précisera le rôle de ces deux "structures centrales de la réforme de la haute fonction publique" et définira "les grands axes de leurs projets stratégiques", de même qu’un "calendrier de déploiement", indique Amélie de Montchalin dans un communiqué. L'ordonnance du 2 juin dernier sur la réforme de l'encadrement supérieur de l'Etat, a créé ces deux institutions, qui doivent voir le jour le 1er janvier prochain.
Après la suppression de l'Ecole nationale d'administration (ENA), l'INSP aura notamment pour tâche de "renforcer la formation initiale et continue des cadres supérieurs de l’Etat" et d’"accroître la culture commune des hauts fonctionnaires". Il animera un tronc commun de formation, que ses élèves suivront avec ceux de 13 autres écoles de service public, dont l'Institut national des études territoriales (Inet). La mission Bassères devra notamment formuler des propositions sur l'organisation de ce tronc commun "dont la première version doit être finalisée à l'automne 2021", selon la lettre de mission transmise au directeur général de Pôle emploi (voir ci-dessous).
De son côté, la DIESE répond à l'ambition exprimée par le président de la République d'"une gestion renforcée et personnalisée, véritablement interministérielle des cadres supérieurs de l'Etat".
Outre Jean Bassères, la mission comprendra une dizaine de personnalités (DRH des secteurs public et privé, universitaires...). Elle remettra ses conclusions au plus tard le 1er novembre. Mais les textes réglementaires portant sur l'INSP et la DIESE devront être "finalisés" dès "début octobre", ou "mi-octobre", indique l'entourage d'Amélie de Montchalin.
Au moment où cette mission débute son travail, le gouvernement clôt la consultation des cadres supérieurs de l'Etat, qui avait été ouverte le 27 mai. Près de 6.500 contributions lui sont parvenues. De premières tendances se dégagent, comme "une vraie demande de mobilité" et le souhait d'un plus grand "accompagnement" (bilan de compétences, formation à la prise de poste, évaluation à 360 degrés), révèle un proche de la ministre en charge de la Fonction publique. Le détail des résultats sera dévoilé lors de la prochaine convention managériale de l'Etat, qui se tiendra le 8 juillet, en présence de Jean Castex et d'Amélie de Montchalin.