Société - Quinze villes ont rejoint en 2013 le réseau des collectivités "Amies des enfants"
C'est en présence de Michèle Barzach, présidente de l'Unicef France, et de Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France (AMF), que quinze nouvelles villes françaises se sont vu remettre le 22 janvier le titre "Ville amie des enfants" 2013, qui récompense leurs efforts en faveur des droits des enfants et les engage à renforcer leur action aux côtés de L'Unicef.
Lancé par l'Unicef France et l'Association des maires de France en 2002, le réseau "Ville amie des enfants" comptabilise aujourd'hui 250 collectivités françaises (246 villes et quatre départements : Seine-et-Marne, Doubs, Val-de-Marne et Hautes-Alpes), qui s'engagent, sous l'égide de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, à promouvoir des actions facilitant l'insertion des enfants et des jeunes dans la vie de la cité - faisant au passage des villes des lieux vivables pour tous - et encourageant leur ouverture sur le monde.
Des laboratoires d'innovation sociale
L'Unicef précise que si toutes les collectivités se mobilisent pour les enfants et répondent au mieux à leurs obligations légales, celles qu'elle récompense "mettent en œuvre un ensemble de bonnes pratiques pour le respect des droits de l'enfant". Un ensemble de bonnes pratiques qui, précise Jacques Pélissard, consistent "à oeuvrer non seulement pour le droit au jeu, au sport, à un environnement sain, à la culture, à l'éducation, à la santé, à la participation et l'écoute des jeunes mais aussi pour lutter contre les disparités et agir en faveur des plus vulnérables".
Ces pratiques ont également pour objectif de faciliter l'intégration sociale des enfants, dont une partie non négligeable, révèle un rapport commandé par l'Unicef en 2013 (lire notre article ci-contre du 19 novembre 2013), est déjà "dans un processus de disqualification sociale". Les chiffres préoccupants - et c'est un euphémisme - font état en France d'un enfant sur cinq (17%) vivant dans une situation d'intégration sociale précaire. "Les collectivités locales, notamment les Villes amies des enfants, sont des laboratoires d'innovation sociale capables de proposer des solutions", soulignait alors l'Unicef, "leur expérience doit être prise en compte et passées à l'échelle nationale quand elles font leurs preuves".
Comment devenir une Ville amie des enfants ?
Pour devenir "Ville amie des enfants", les villes renseignent un dossier de participation dans lequel elles illustrent leur dynamique pour les droits des enfants. Les critères à remplir sont : la qualité des initiatives et des projets pour la vie quotidienne des enfants et des jeunes dans la ville ; l'existence et le développement d'une démarche de participation, d'écoute des enfants et des jeunes et de consultation sur les sujets qui les concernent ; l'existence et la promotion d'un esprit et d'actions de solidarité internationale vers les pays en développement ; l'existence d'initiatives pour la promotion de la Convention des droits de l'enfant et la volonté de les développer et l'existence d'un partenariat avec l'Unicef inscrit dans un plan d'actions locales.
Sandrine Toussaint
Les quinze nouvelles "villes amies des enfants" 2013
Amiens (80 – Somme)
Argenteuil (95 – Val d'Oise)
Belfort (90 – Territoire de Belfort)
Brest (29- Finistère)
Caluire-et-Cuire (69 – Rhône)
Crest (26 – Drôme)
Forcalquier (04 – Alpes-de-Haute-Provence)
Genas (69 – Rhône)
Lons-le-Saunier (39 - Jura)
Luxeuil-les-Bains (70 – Haute-Saône)
Ploërmel (56 - Morbihan)
Pontault-Combault (77 – Seine-et-Marne)
Sceaux (92 – Hauts-de-Seine)
Toulon (83 – Var)
Valentigney (25 - Doubs)