Enfance - Dix ans déjà pour les villes amies des enfants
Créé en 2002 par l'Unicef et l'Association des maires de France (AMF), le réseau des villes amies des enfants fête son dixième anniversaire. Marqué par une grande manifestation le 14 mars à l'hôtel de ville de Paris - avec tables rondes, accueil des 17 collectivités territoriales ayant rejoint le réseau en 2011 et signature d'une nouvelle convention de partenariat liant l'Unicef France et l'AMF "pour inscrire durablement l'initiative ville amie des enfants sur le territoire français" -, cet anniversaire marque aussi la réussite d'un réseau qui regroupe aujourd'hui 224 villes.
Son originalité est de mêler des communes de toute taille : Paris, Lyon, Nice ou Toulouse, mais aussi Coulounieix-Charmiers (Dordogne, 8.400 habitants), Rambervillers (Vosges, 5.700 habitants), Seichamps (Meurthe-et-Moselle, 5.000 habitants) ou Fléac (Charente, 3.500 habitants). Le profil type des villes amies des enfants reste toutefois celui des villes moyennes de 20.000 à 50.000 habitants.
Le seul véritable point commun des adhérents du réseau est la décision de leur exécutif de s'engager en faveur des enfants, en France mais aussi au plan international, en soutien des initiatives de l'Unicef. Les villes adhérentes prennent ainsi un certain nombre d'engagements portant, par exemple, sur la promotion de l'éducation des enfants et des jeunes au civisme et leur insertion dans la vie de la cité par leur participation à des structures adaptées où ils sont écoutés et respectés, ou encore sur la volonté de rendre sa ville toujours plus accueillante et accessible aux enfants et aux jeunes et d'améliorer leur sécurité, leur environnement, leur accès à la culture et aux loisirs. La dimension internationale consiste à promouvoir la convention internationale relative aux droits de l'enfant, à faire mieux connaître la situation des enfants dans le monde et à développer un esprit de solidarité internationale. Les villes membres du réseau s'engagent également à célébrer la Journée internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre de chaque année.
Pour les communes intéressées, l'adhésion passe par la signature, avec l'Unicef, de la charte "Ville amie des enfants". A l'appui de leur candidature, les communes sont invitées à décrire leurs actions et leurs engagements propres en faveur de l'enfance et de la jeunesse. Les candidatures sont alors examinées par une commission ad hoc de l'Unicef, qui se prononce sur l'adhésion. Au plan national, un comité de suivi assure un état des lieux du réseau et favorise le partage d'expériences et de réalisations, en particulier à travers le site dédié.
Après le dixième anniversaire, la prochaine étape importante du réseau devrait se situer en 2014, année qui verra - après les élections municipales - la réactualisation des dossiers de participation des villes amies des enfants. Face à la montée en charge de l'intercommunalité, le réseau a également engagé une réflexion sur les conséquences du transfert de la compétence enfance et jeunesse au niveau d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI).