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Social - Protection de l'enfance : la réforme privilégiera l'accueil séquentiel

Mis en cause il y a deux ans pour n'avoir pas décelé une grave affaire de pédophilie au sein de familles suivies par ses services, le conseil général du Maine-et-Loire a réagi en organisant les 10 et 11 avril, avec le concours de l'Observatoire national de l'action sociale décentralisée (Odas), les premières Assises nationales de la protection de l'enfance. A cette occasion, le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, a rappelé les grandes lignes de la réforme en préparation, soulignant que "le projet de loi doit en définitive conforter le rôle central, le rôle de chef de file du conseil général". Pour le ministre, l'aide sociale à l'enfance doit rechercher "d'abord, dans toute la mesure du possible, l'amélioration du contexte familial". Plutôt que le recours systématique à des placements de longue durée, Philippe Bas s'est également prononcé en faveur de l'accueil de jour et de l'accueil séquentiel (alternance famille/placement) "afin d'offrir des solutions adaptées aussi souvent que possible à chaque cas". Cette approche de la prise en charge n'a pas manqué de susciter un début de polémique avec les partisans du modèle canadien et anglo-saxon. Dénonçant "la sacralisation de la relation mère-enfant", ils proposent une approche plus pragmatique, fondée sur les résultats. Discret sur la notion de secret partagé autour des situations d'enfants en danger - autre sujet délicat - le ministre a davantage insisté sur la formation et l'accompagnement des professionnels.

 

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