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Minima sociaux - Près de 50% des bénéficiaires du RMI sortent du dispositif avant trois ans

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie une étude consacrée aux trajectoires des allocataires des quatre principaux minima sociaux : le revenu minimum d'insertion (RMI), l'allocation de parent isolé (API), l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et l'allocation de solidarité spécifique (ASS). Le rapport révèle d'importants mouvements et une forte porosité entre les différents dispositifs. Au 31 décembre 2005, les quatre minima sociaux comptaient près de 2,7 millions d'allocataires, dont 93% avaient moins de 60 ans. Les bénéficiaires de l'API se renouvellent chaque année à hauteur de 40%, à environ 30% pour le RMI et à seulement 10% en ce qui concerne l'AAH. Qui plus est, la sortie d'un dispositif ne correspond pas nécessairement à une amélioration. Dans la plupart des cas, les allocataires passent d'un minimum social à un autre. Ainsi, parmi les personnes entrées au RMI en 2002, un peu moins d'une sur deux est sortie du dispositif en 2005. Les allocataires les plus jeunes sont ceux qui sortent le plus rapidement. La moitié des entrants au RMI en 2002 ont 32 ans ou moins, 54% sont des femmes et 45% sont inscrits à l'ANPE. Les trajectoires sur trois ans des bénéficiaires du RMI sont très diverses. Selon l'étude, 23% des entrants sont sortis au bout d'un an du RMI, sans y revenir, 24% après deux ou trois ans et 12% ont connu des trajectoires d'aller-retour au sein des minima sociaux. La dernière catégorie rassemble les 41% de Rmistes restés plus de trois ans dans le circuit des minima sociaux. Par ailleurs, 45% des bénéficiaires de l'allocation de parent isolé (API), à l'issue de la durée maximale de trois ans, sortent des minima sociaux et 35% s'inscrivent au RMI. Comparés aux entrants au RMI ou à l'API, les chômeurs accédant à l'allocation de solidarité spécifique (ASS) sont plus âgés et plus d'un tiers sortent du dispositif après un an passé dans cette prestation. Dans le cas de l'allocation aux adultes handicapées (AAH), les trajectoires sont plus stables. Les trois quarts des entrants sont toujours bénéficiaires au bout de trois ans. Autre spécificité de l'AAH : les allocataires les plus âgés sortent le plus rapidement du dispositif, 63% d'entre eux basculant sur le système de retraite.

 

Marèva Tixier / PCA

 

Référence: ministère de la Santé et des Solidarités, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) : "Des passages plus ou moins durables dans les dispositifs de minima sociaux" (Etudes et Résultats n°536, novembre 2006).

 

 

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