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éducation - Premier bilan des stages de remise à niveau des CM1-CM2

Plus de 82.000 élèves de CM1-CM2 dans les trois zones A, B et C ont assisté aux stages gratuits de remise à niveau (également dits "stages de rattrapage") encadrés par plus de 15.000 enseignants volontaires, indique le ministère de l'Education nationale. Actuellement, 1,3 million d'élèves sont scolarisés dans ces classes du primaire. Selon le ministère, 15% d'entre eux sont en grande difficulté de lecture, d'écriture et de calcul à l'entrée en 6e. La mise en place de ces stages devait recueillir l'accord des municipalités pour ouvrir les écoles et cette première application du dispositif a parfois suscité des polémiques.  "En effet, comme ces stages sont considérés comme du temps scolaire et non du temps périscolaire, il n'y a pas de cohabitation possible avec les centres de loisirs : ce sont deux juridictions différentes", a expliqué à l'AEF (agence spécialisée en éducation) Bernard Landas, inspecteur de l'Education nationale en charge de ce nouveau dispositif dans le Nord. Dans cette académie, 4.253 élèves ont suivi les stages assurés par 666 enseignants. "La principale difficulté pour la mise en place de ces stages a été l'organisation formelle et logistique dans un délai très court. Nous avons reçu les instructions du ministère début février et l'organisation formelle n'a pu débuter réellement qu'au retour des vacances de février", a également indiqué à l'AEF, Jean-Jacques Pollet, recteur de l'académie de Rouen. "Les municipalités ont toutes accepté de jouer le jeu. D'ailleurs, bon nombre d'entre elles mettent déjà en place des services d'accueil des jeunes durant les périodes de vacances scolaires. Dans ce cas, les établissements étaient déjà ouverts pendant les périodes de vacances", a-t-il poursuivi. Les stages ont été suivis par 280 élèves dans le département de Seine-Maritime et 263 dans le département de l'Eure. Dans l'académie de Créteil, qui compte le nombre le plus important d'établissements difficiles et recueille chaque année les plus mauvais résultats au baccalauréat, près de 8.000 élèves et plus de 1.300 professeurs ont été impliqués dans ce dispositif, selon le rectorat.
Néanmoins, le déroulement de ces stages n'a pas toujours été très bien accueilli, ainsi quatre communes de Seine-Saint-Denis ont par exemple refusé de les mettre en place, au motif de "difficultés d'organisation" ou d'un "manque de concertation avec les autorités académiques", mais aussi, comme la municipalité de Bobigny, par rejet pur et simple de la mesure. Autre exemple, la mairie de Toulouse a refusé d'ouvrir ses 198 écoles. "Cette mesure me semble précipitée. Une fois de plus, je regrette l'absence de concertation préalable avec tous les acteurs de l'éducation", a expliqué Pierre Cohen, le maire de Toulouse. Le ministère prévoit de mette en place deux autres sections de rattrapage dans toutes les académies, début juillet et fin août.

Catherine Ficat

 

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