Pratique sportive : les Français veulent plus d'autonomie... et d'équipements
L'enquête "Les nouvelles frontières du sport dans la ville", commanditée par le Conseil national des villes actives et sportives, l'Union sport & cycle et l'Association nationale des élus en charge du sport, cherche à identifier les attentes des Français en matière d’équipements sportifs dans leur commune. Des attentes qui peuvent parfois apparaître comme un peu contradictoires....
Les Français plébiscitent la pratique sportive en autonomie mais jugent les équipements sportifs indispensables à leur commune. C'est ce que révèle l'enquête "Les nouvelles frontières du sport dans la ville", commanditée par le Conseil national des villes actives et sportives (CNVAS), l'Union sport & cycle et l'Andes (Association nationale des élus en charge du sport), réalisée par Ipsos et rendue publique le 18 septembre.
Cette enquête, qui cherche à identifier les modes de consommation du sport et mesurer les attentes et besoins des Français en matière d’équipements sportifs dans leur commune, nous apprend que 41% des Français souhaitent une pratique sportive plus autonome, une part qui se monte à 47% chez les plus de 45 ans. La pratique de sport-santé est le deuxième axe de pratique souhaité, cité per 37% des Français et 44% des femmes.
Equipements en accès libre : appréciés mais peu fréquentés
Cet attrait pour l'autonomie est corroborée par le lieu de pratique numéro un des Français : le milieu naturel (pour 54%), tandis que les installations sportives classiques (stades, piscines...) sont fréquentées par 42% des pratiquants. Il est à noter que la ville, à travers ses parcs et jardins ou ses rues, est le terrain de sport de 30% des pratiquants, tandis que 7% seulement fréquentent les équipements de proximité en accès libre. Malgré cette faible fréquentation, "les Françaises et les Français plébiscitent le rôle social et inclusif des équipements sportifs en accès libre", affirme l'enquête. 82% des personnes interrogées estiment par exemple qu'ils "permettent à ceux qui n’ont pas les moyens de payer de pratiquer". Dans le même ordre d'idée, les associations sportives sont vues comme "des lieux de vie essentiels pour la commune" par 81% des répondants.
Les communes rurales mal équipées
Parmi les freins à la pratique sportive, le prix est cité en premier (38%), devant les contraintes professionnelles (29%) ou familiales et les problèmes de santé (27%). Les horaires d’ouverture des équipements sont ressentis comme des freins par 21% des Français tandis que l'éloignement des installations est cité par 16%.
La question des équipements fait justement l'objet d'un développement particulier. On apprend ainsi que la note de satisfaction moyenne attribuée par les Français à l’offre d’équipements sportifs dans leur commune est de 12 sur 20. Les plus satisfaits sont les habitants des villes de plus de 100.000 habitants, qui donnent une note de 13,5 sur 20. A l'opposée, les habitants des villes de moins de 20.000 habitants donnent à peine 11 sur 20, tandis que ceux des communes rurales ne donnent pas la moyenne à leurs équipements sportifs (9 sur 20).
Quant à savoir quels équipements ceux qui en sont dépourvus souhaitent dans leur commune, la piscine est citée par 38% des répondants, devant les sentiers de randonnée (29%) et les pistes cyclables (26%). Terrains multisports et gymnases n'étant cités respectivement que par 9% des personnes interrogées.