Pour ses débuts, l'Agence nationale du sport innove
Le premier conseil d'administration de la toute nouvelle Agence nationale du sport s'est réuni ce 18 juin. Ses premières décisions intéressant les collectivités ont notamment porté sur le plan "Aisance aquatique" et sur le lancement d'un appel à projets à destination des acteurs sociosportifs.
Dire qu'il était attendu avec impatience est un euphémisme. Le premier conseil d'administration de la toute nouvelle Agence nationale du sport – en fait le deuxième si l'on compte une séance inaugurale et principalement protocolaire le 24 avril. Il s'est tenu ce mardi 18 juin à Paris, au siège du CNOSF (Comité national olympique et sportif français),
Pour l'occasion, l'ordre du jour était dense. Il a d'abord été question du fonctionnement du GIP – dont on a appris la semaine dernière qu'il serait finalement inscrit dans une loi – et de son organigramme. Retenons sur ce point que l'agence comptera 52 postes en 2019 et que l’objectif des 60 postes sera atteint dès 2020. Par ailleurs, l'ancien territorial Frédéric Sanaur, déjà préfigurateur de l'agence, en a été nommé directeur général.
Il a ensuite été question du plan Aisance aquatique de lutte contre les noyades. Celui-ci se décline en trois phases. Premièrement, à travers le dispositif "J’apprends à nager", dont l'enveloppe prise sur la part territoriale est déjà passée de 2,1 à 3 millions d'euros en début d'année. Deuxièmement, à travers des subventions de fonctionnement, pour un million d'euros, correspondant à des actions de formation lancées dans le cadre d’appels à projets et à une labellisation des structures. Troisièmement, à travers des subventions d’investissement : 14 millions d'euros seront consacrés au financement d'équipements sportifs aquatiques.
Côté équipements toujours, un financement de 56 millions d'euros sur quatre ans – pris en charge à parité entre l’Agence nationale du sport et le ministère des Outre-Mer – sera réservé aux territoires ultramarins et à la Corse dans le cadre des contrats de convergence et de transformation (2019-2022).
Soutien aux acteurs sociosportifs
La nouveauté est venue d'un dispositif inédit destiné à soutenir les fédérations sportives, les collectivités territoriales et les associations qui œuvrent dans les secteurs de l’éducation, de la santé ou de l’économie sociale et solidaire. L’Agence nationale du sport annonce en effet le lancement d'un appel à projets à destination des acteurs sociosportifs. Objectif ? Développer des projets innovants en particulier dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et les zones rurales autour de trois thématiques prioritaires : sport et insertion pour renforcer la cohésion sociale ; sport et éducation pour accompagner la construction d’une éthique collective ; sport et économie sociale et solidaire pour agir sur des enjeux de société. Cet appel à projets sera doté d'un budget global de 2 millions d’euros et le seuil d’aide financière s'élèvera à 25.000 euros pour les fédérations ou associations nationales et à 10.000 euros pour les collectivités et leurs groupements ainsi que les associations locales. Les projets multipartenariaux seront soutenus en priorité.
Au total, la part territoriale (hors équipements) dédiée au soutien des clubs, ligues et comités d'élèvera à 119,5 millions, dont 48 millions seront dédiés à l'emploi pour quelque 5.000 emplois, notamment dans les clubs.
Le budget d’équipement de l’agence se montera pour sa part à 54 millions d'euros, soit une augmentation de plus de 40% par rapport au budget 2018 du CNDS (Centre national pour le développement du sport), dont l'Agence nationale du sport a désormais pris le relais.