Plus de la moitié des nappes phréatiques repassées au-dessus des normales en décembre

"En décembre 2023, la recharge des nappes se poursuit avec 69% des points d’observation en hausse. Seules les nappes du pourtour méditerranéen et de Corse ont des niveaux stables ou en baisse", indique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM),  dans son bulletin mensuel sur les nappes phréatiques au 1er janvier 2024 publié ce 17 janvier. "La situation continue de s'améliorer : 56% des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles en décembre (48% en novembre)", ajoute l'organisme public chargé de la surveillance des nappes d'eau souterraines. Grâce aux pluies d'octobre et de novembre, la situation est également nettement plus favorable que l'année précédente. En décembre 2022, 72% des niveaux étaient situés sous les normales, rappelle le BRGM.

En décembre 2023, il reste cependant 36% des points d'observations sous les normales mensuelles, tandis que 8% sont dans une situation comparable. Si l’état des nappes est très satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé, il est moins favorable, avec des niveaux modérément bas à bas, sur les nappes inertielles du sud de l'Alsace et du couloir de la Saône et sur les nappes du pourtour méditerranéen, constate ainsi l'organisme.

"Ce début de recharge hivernale permet d'espérer des niveaux satisfaisants en sortie d'hiver sur une grande partie du territoire", estime-t-il. Mais comme toujours, l'évolution dépendra du niveau des pluies ces prochains mois car "en cas de précipitations insuffisantes, la vidange pourrait reprendre et l’état des nappes se dégrader rapidement sur les nappes réactives et lentement sur les nappes inertielles", prévient-il.

L'organisme précise aussi que "la situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes du pourtour méditerranéen, fragilisées par un étiage sévère et l'absence d'épisodes notables de recharge". Il juge en particulier "difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes du Roussillon et d'observer des niveaux au-dessus des normales d'ici le printemps 2024".

Cette mise en garde intervient après une année marquée par une sécheresse historique dans les Pyrénées-Orientales, un département à l'activité agricole et touristique importante qui a subi de nombreuses restrictions d'usages de l'eau.

 

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