Plan de lutte contre le tabagisme : vers une extension des "espaces sans tabac"
Le gouvernement a présenté ce 28 novembre son nouveau programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027 qui s'appuie principalement sur "le renforcement de la fiscalité et les interdictions entourant le tabac", a exposé le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau. Outre de nouvelles hausses du prix des cigarettes, les espaces sans tabac, matérialisés par des panneaux, vont être généralisés à toutes les plages, parcs publics, forêts et près de certains lieux publics, comme les établissements scolaires, a annoncé le ministre, évoquant la possibilité d'"amendes", d'un montant encore à fixer. "Je crois beaucoup à la débanalisation de la clope dans l'espace public", a-t-il lancé. "Les espaces sans tabac - déjà plus de 7.200 à travers plus de 73 départements - sont avant tout le résultat d'un mouvement impulsé localement par les communes. Nous renversons la responsabilité et fixons ce principe qui devient la règle", a-t-il expliqué.
Pour les prix des paquets et les interdictions, des décrets sont attendus "au premier trimestre 2024". Par ailleurs, "comme la Première ministre (Élisabeth Borne) s'y était engagée", la vente des produits du vapotage jetables (puffs), prisés des jeunes, sera interdite, a annoncé le ministre, dénonçant une "aberration tant de santé publique qu'environnementale". L'interdiction se fera "grâce à une proposition de loi transpartisane", examinée à l'Assemblée nationale en commission ce mardi après-midi et dans l'hémicycle le 4 décembre. "Nous sommes très optimistes pour un vote très rapide", assure l'entourage du ministre, tablant sur une interdiction effective au plus tard en septembre 2024.
Les acteurs de l'économie du tabac, notamment les buralistes, seront accompagnés "dans une nécessaire transition pour transformer leur métier". Le versement d'aides de l'État sera conditionné à des objectifs de santé publique, comme le respect de l'interdiction de vente aux mineurs.