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Universités - Plan Campus : quatre projets à "retravailler" ou à "compléter"

Sur les six premiers projets de l'opération Campus retenus en mai dernier, quatre vont devoir retravailler leur dossier. C'est ce qu'a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, lundi 24 novembre. Seuls Lyon et Strasbourg ont répondu aux critères du cahier des charges du comité d'évaluation. En revanche Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Grenoble ne remplissent pas toutes les exigences requises et vont devoir "retravailler" ou "compléter" leur dossier pour pouvoir bénéficier des financements, a fait savoir le ministère. Principaux points à revoir : la gouvernance et l'équilibre entre rénovations et constructions nouvelles.
Lyon et Strasbourg sont donc assurées de leurs financements. Elles en connaîtront le détail en décembre prochain. Pour les quatre autres, il faudra atteindre la deuxième vague de sélection en février 2009 pour être fixés sur leur sort. A cette occasion, quatre autre projets doivent être sélectionnés pour arrive à un total de dix.
Le plan Campus a pour objectif de doter la France de dix universités d'excellence à "visibilité internationale". Les 5 milliards d'euros initialement prévus pour l'opération étaient un engagement de Nicolas Sarkozy ; le gouvernement dispose actuellement de 3,7 milliards d'euros de la vente d'une partie du capital d'EDF. Mais l'enveloppe pourra être complétée quand le marché financier sera en "meilleure forme", a fait savoir le ministère.

 

Partenariats public-privé avec les collectivités

Valérie Pécresse a aussi expliqué, à l'occasion d'une présentation des six premiers projets retenus, vendredi 14 novembre 2008, que la répartition des moyens "ne sera pas une simple division par dix. Cette dotation dépendra du potentiel scientifique du site, de la qualité intrinsèque de chaque projet, que ce soit au plan scientifique ou immobilier, et de la force des partenariats qui ont été noués avec les collectivités locales". Les montants pourraient  varier de 150 à 250 millions d'euros. Il s'agira d'une "dotation non consommable, dont les produits de placement serviront à financer des partenariats publics-privés", a précisé la ministre. A Bordeaux, par exemple, une société  par actions simplifiée contrôlée par la région, la Caisse des Dépôts et l'université de Bordeaux organisera et financera la restructuration immobilière des campus. Ensuite, pour la mise en oeuvre des rénovations et constructions nouvelles, quatre nouvelles sociétés devraient être créées avec les trois partenaires mais aussi d'autres acteurs publics. La communauté urbaine de Bordeaux pourrait en faire partie.
Outre ces six premiers projets, le ministère de l'Enseignement supérieur soutiendra celui du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) Université européenne de Bretagne (UEB), à hauteur de 30 millions d'euros. La région a évoqué pour sa part un engagement d'un euro pour un euro de la part des collectivités. Ce projet n'avait pas été retenu lors de la première vague mais le comité de sélection avait souligné son caractère "original" et "innovant".

 

C.F. et M.T.

 

Deux projets sont jugés "opérationnels" : Strasbourg et Lyon

L'opération globale de développement immobilier du site universitaire de Strasbourg s'élève à 840 millions d'euros sur la période 2007-2013. Les collectivités (département, région et agglomération) sont déjà engagées à hauteur de 170 millions d'euros, à travers le CPER 2007-2013, le contrat triennal "Strasbourg capitale européenne" et diverses contributions directes et indirectes (bourses, logements, etc.).
Le projet Lyon Cité Campus s'élève à 719 millions d'Euros (301 pour Lyontech, 193 pour le campus Charles-Mérieux et 225 pour le volet "vie des campus" : logement, restauration, accueuil d'entreprises, etc.). Le Grand Lyon a pris une part active dans l'organisation, la structuration, le pilotage de ce projet aux côtés de l'université de Lyon et s'est engagé à soutenir l'investissement à hauteur de 32 millions d'euros.

 

Quatre projets à "retravailler" ou "compléter"

Toulouse, Bordeaux, Montpellier, et Grenoble, sont les projets de la première vague qui doivent être "retravaillés et complétés dès que possible car ils ne répondent pas à tous les critères" du cahier des charges.
L'investissement global, pour l'ensemble du campus de l'université de Toulouse est évalué à 600 millions d'euros, dont 25 millions pour l'aménagement (à charge de l'aménageur privé) et 40 millions (à charge des collectivités publiques) pour de nouvelles infrastructures de dessertes.
Le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, s'est engagé à donner un euro pour un euro versé par l'Etat.
Montpellier Sud-de-France demandait, début novembre, une enveloppe de 440 millions d'euros, répartie à deux tiers pour l'Etat et un tiers pour la région Languedoc-Roussillon.
Grenoble Universités demande 563 millions d'euros. La région Rhône-Alpes (pour 85 millions d'euros), le département de l'Isère et la Métro (communauté d'agglomération) s'engagent à hauteur de 150 millions d'euros.


 

 

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