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Piscines en délégation de service public : la fréquentation revient lentement à la normale

Les loisirs sportifs marchands connaissent une rentrée difficile. C'est ce que révèle une note de conjoncture datée du 3 novembre de l'Union sport et cycle, qui fédère plus de deux mille salles de sport, de foot à cinq, de padel, d'escalade ainsi que de piscines en délégation de service public (DSP).
Après douze mois de fermeture cumulée depuis mars 2020 et le début de la crise sanitaire, le secteur avait perdu 46% de ses abonnés lors de la réouverture de juin 2021. Sur la période août-octobre 2021, la baisse est encore de 23% par rapport à la même période en 2019.
En ce qui concerne plus particulièrement les piscines en DSP, l'Union sport et cycle précise que la situation s’améliore progressivement. La fréquentation est ainsi passée de -34% en août à -17% en septembre puis à -10% en octobre par rapport aux mêmes périodes en 2019. Cependant, on observe une très grande hétérogénéité en fonction des territoires. La note de conjoncture précise que l'impact du passe sanitaire sur la baisse de fréquentation a été "conséquent dès sa mise en place" et que ses effets sont "encore palpables pour les lieux de vie accueillant un public large".
Côté financier, après dix-huit mois de crise continue, le déficit des piscines en DSP continue de se creuser. On enregistre une baisse moyenne de 22,5% du chiffre d'affaires mensuel sur les cinq derniers mois par rapport à la même période en 2019. On note toutefois un léger redressement avec -17% en septembre et -15% en octobre. On se souvient qu'une récente étude de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL) portant sur les piscines publiques gérées en régie avait pointé pour ces dernières une baisse des recettes tarifaires de 56%  – correspondant à une perte de 20 millions d'euros – entre 2019 et 2020 (lire notre article du 18 octobre 2021).
Plus globalement, les entreprises des loisirs sportifs marchands connaissent, selon l'Union sport et cycle, "une situation économique alarmante". En octobre, près de 46% d'entre elles attendaient encore le paiement des aides dues depuis janvier 2021. Le dispositif des aides "coûts fixes", réservé aux secteurs dont l’activité reste pénalisée par les restrictions sanitaires, est jugé "inadapté" à leur situation complexe et à leur hétérogénéité. De plus, elles "subissent une reprise d'activité très inférieure aux budgets envisagés et nécessaire pour faire face à la dette cumulée et aux prochaines échéances liées au PGE (prêt garanti par l'État)".