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Pic de pollution : les messages sanitaires s'adaptent

L’arrivée du printemps devrait amener son lot d’épisodes de pollution atmosphérique. Que faire en cas de pic de pollution ? Certaines activités physiques ou certains déplacements peuvent en effet conduire à une exposition accrue des individus. Un arrêté ministériel publié ce 23 mars ajuste les recommandations sanitaires à diffuser auprès du grand public en cas de pic de pollution. Il modifie en conséquence l'annexe de l'arrêté du 20 août 2014 qui faisait figure jusqu'ici de catalogue à la disposition des préfets. L’objectif est ici de simplifier la stratégie de communication destinée à prévenir les effets de la pollution de l'air sur la santé, en particulier pour les personnes les plus fragiles (jeunes enfants, personnes âgées, femmes enceintes, malades…). Les responsables de collectivités, notamment d'enfants, doivent pouvoir disposer de consignes précises sur les conduites à tenir lors d'épisodes de pollution atmosphérique.
Pour rappel, on parle de pic (ou d’épisode) de pollution de l’air lorsque sont dépassés, ou risque d’être dépassés, sur un territoire les seuils d’information-recommandation ou d’alerte fixés pour quatre polluants : les particules de taille inférieure à 10 micromètres (PM10), l’ozone (O3), le dioxyde d’azote (NO2) ainsi que le dioxyde de soufre (SO2).

Adaptabilité du dispositif

En cas d’épisode de pollution de l’air ambiant, l’agence régionale de santé (ARS) diffuse, notamment auprès des personnes sensibles et vulnérables, les recommandations sanitaires en s’appuyant précisément sur l’annexe de l’arrêté 2014. Cette information s’inscrit, sous la coordination des préfets, en complément des actions de communication mises en œuvre par les autres partenaires, notamment les  associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Le maître-mot est l’adaptabilité du dispositif. "Suivant les caractéristiques de l'épisode de pollution et les spécificités locales, les messages les plus appropriés de l'annexe du présent arrêté pourront être repris dans la communication locale après avoir éventuellement été ajustés au contexte local", relève la notice du texte.
Il est précisé que le ministre de la Santé ou le directeur général de l’ARS "peuvent, d'une part, compléter, en tant que de besoin, ces informations et recommandations sanitaires ou les adapter aux contextes locaux et, d'autre part, établir des informations et recommandations sanitaires pour d'autres situations que les épisodes de pollution de l'air ambiant". 

Référence : arrêté du 13 mars 2018 modifiant l'arrêté du 20 août 2014 relatif aux recommandations sanitaires en vue de prévenir les effets de la pollution de l'air sur la santé, pris en application de l'article R. 221-4 du code de l’environnement, JO du 23 mars 2018, texte n° 16.