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Environnement - Philippe Martin pose le principe d'un "pacte de responsabilité écologique"

Après Cécile Duflot (lire notre article du 21 janvier 2014), Philippe Martin a évoqué à son tour, la "social-écologie", "ce nouveau modèle […] intrinsèquement lié au progrès social", lors de ses vœux à la presse et aux représentants institutionnels le 29 janvier. Un progrès dont la définition doit évoluer, et être "fondée sur une 'nouvelle alliance' entre citoyens, science et industrie". Le ministre de l'Ecologie a décliné également le "pacte de responsabilité" de François Hollande, visant à "donner plus de robustesse à la confiance réciproque entre tous les acteurs" du dialogue environnemental. "S'il est un chantier qui nécessite cette confiance réciproque et même ce pacte de responsabilité, c'est celui de la modernisation du droit de l'environnement, que le sénateur Alain Richard a accepté de poursuivre sur la base de l'excellent travail réalisé dans le cadre des états généraux", a illustré le ministre. "C'est un chantier fondateur, qui doit faire naître ou renaître la confiance avec les entreprises, en leur permettant d'aller plus vite, plus simplement, plus efficacement, mais plus écologiquement aussi."
Philippe Martin a également évoqué le dossier des gaz de schiste, alors que le "Canard enchaîné" publié le matin même assurait qu'Arnaud Montebourg voulait produire un rapport faisant la promotion d'une technologie d'extraction "propre" : "Je ne m'étendrai pas sur les gaz de schiste et les différentes façons de l'extraire. J'ai déjà rappelé à plusieurs reprises la position constante du président de la République et du gouvernement, renforcée par la validation du Conseil constitutionnel de l'interdiction de la fracturation hydraulique en France." "Je sais que certains se posent la question de savoir si ça n'est pas une erreur économique de ne pas, au moins, chercher à savoir si un trésor dort sous nos pieds, a-t-il ajouté plus tard. Mais la question à mes yeux est de savoir si nous pouvons nous permettre d'exploiter de nouvelles énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, alors que nous nous sommes fixés comme objectifs de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de réduire notre consommation d'hydrocarbures de 30 % à l'horizon 2030. Les réponses me semblent être dans les questions."
Sur les grands dossiers de 2014, Philippe Martin s'est félicité de participer au comité de pilotage de la remise à plat de la fiscalité, "manière d'intégrer à cette instance de réflexion les travaux du comité Perthuis sur la fiscalité écologique". Il a annoncé par ailleurs qu'il rencontrera "bientôt les présidents des grands groupes automobiles français" sur la qualité de l'air et qu'il organisera sur ce même thème une table ronde avec les collectivités locales.
Le ministre a confirmé que la loi sur la transition énergétique comportera des volets sur l'air et le climat, et réaffirmé que l'objectif d'abaisser à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique "n'est en rien une marque de défiance à l'égard de ces ingénieurs, de ces techniciens et de ces ouvriers". Il a aussi rappelé les deux autres dossiers législatifs de 2014 : la loi sur la biodiversité permettant d' "accroître" les efforts français en la matière et la réforme du code minier, dont le projet de loi sera déposé "au printemps" au Parlement. Celui-ci "garantira l'équilibre nécessaire entre les enjeux miniers et les enjeux environnementaux", a-t-il assuré.

 

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