Petites Villes de demain : la liste des communes retenues est publiée
Plus de 1.580 communes sont retenues dans le programme de revitalisation Petites Villes de demain, alors que la sélection est quasi bouclée. L'ANCT, qui pilote le programme, a mis en ligne la cartographie des communes et intercommunalités retenues, région par région et département par département. Il en ressort une forte concentration en Normandie, en Bretagne et dans l'ex-Auvergne.
Lancé le 1er octobre 2020, le programme Petites Villes de demain entre dans le concret. Hormis quelques départements d’outre-mer (Guadeloupe Martinique, Mayotte), la liste des communes retenues est à présent disponible sur le site de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), qui pilote ce programme de revitalisation des villes de moins de 20.000 habitants exerçant une "fonction de centralité" autour d’elles. Plus de 1.580 communes ont ainsi été sélectionnées sur la base des remontées des préfets. Bien plus que les 1.000 envisagées à l’origine, mais certaines seront regroupées dans une même convention (comme pour Action cœur de ville, le grand frère du programme lancé il y a trois ans pour les villes moyennes). On devrait donc bien avoir un millier de "territoires" conventionnés.
Au plan régional, c’est Auvergne-Rhône-Alpes qui est la région la mieux couverte, avec 226 communes retenues, devant l'Occitanie (225), la Nouvelle-Aquitaine (197), la Normandie (160). Mais vu la différence de taille des régions, c’est plutôt la répartition départementale qui est éclairante. Les départements les mieux servis sont situés en Normandie : Calvados (37), Manche (37), Eure (36) et Seine-Maritime (30). Suivis des départements bretons : Finistère (30), Ille-et-Vilaine (29), Côtes-d’Armor (26), Morbihan (24). L’ancienne Auvergne n’est pas en reste : Puy-de-Dôme (32), Cantal (26), Haute-Loire (24).
Toutes ces communes sont amenées à signer une "convention d’adhésion". Elles auront ensuite 18 mois pour aboutir à la convention cadre Petites Villes de demain, dans laquelle elles s’engageront à signer une opération de revitalisation du territoire (ORT).
3 milliards d'euros sur six ans
Pour rappel, le programme dévoilé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe lors des Assises des petites villes de France, en septembre 2019, à Uzès (voir notre article), bénéficiera de trois milliards d’euros sur six ans (la durée du mandat municipal). Et ce hors crédits du plan de relance, notamment du fonds Friche de 300 millions d’euros qui permettra de réhabiliter d’anciennes friches industrielles. C’est le cas à Barentin (Seine-Maritime), la ville de Christophe Bouillon, président de l'Association des petites villes de France (APVF), qui porte un projet de revitalisation d’une ancienne friche de 17 hectares qui abritait une filature fermée en 2008.
Le programme s’articule en trois axes : le soutien à l’ingénierie (250 millions d’euros), l’accès à un réseau – le "club Petites Villes de demain" – et les financements de projets, en privilégiant le "sur-mesure".
Il repose sur les mêmes partenaires qu’Action cœur de ville (à l’exception d’Action logement) : la Banque des Territoires, l’Agence nationale de l’habitat, le Cerema et l’Ademe, qui interviendront sous forme d’assistance à maîtrise d’ouvrage ou de missions "flashs" dans leurs champs de compétence.
La signature de la convention ouvrira droit au financement jusqu’à 75% de postes de chefs de projet. La Banque des Territoires et l’Anah pourront cofinancer la réalisation de diagnostics pour affiner le projet de revitalisation.
La Banque des Territoires déploie aussi des aides d’urgence pour le commerce : subventions forfaitaires de 40.000 euros sur deux ans pour le financement de managers du commerce, subventions de 20.000 euros pour la mise en place de solutions numériques pour les commerces de proximité, réalisation de diagnostics sur la situation du commerce de proximité dans le contexte de la crise, soutien en ingénierie.