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Petites lignes ferroviaires : un scénario de remise en service à l'étude pour Abbeville-Le Tréport

L'Etat a ouvert la voie le 11 juillet à une future remise en service de la ligne ferroviaire reliant Abbeville (Somme) au Tréport (Seine Maritime), symbole des petites lignes menacées de fermeture définitive mais défendues par les élus locaux. Dans son rapport rendu en février dernier au gouvernement sur l'avenir du réseau ferroviaire français, Jean-Cyril Spinetta, ex-patron d'Air France, avait notamment évoqué cette ligne, qui voit passer deux allers et retours de TER par jour, transportant 130 personnes, soit 32 passagers par train, avec un taux de remplissage de moins de 20%. Fermée le 28 mai dernier par SNCF Réseau, officiellement pour des raisons de "sécurité", la ligne Abbeville-Le Tréport compte de nombreux défenseurs et les deux régions Hauts-de-France et Normandie ont dès lors réaffirmé qu'elles étaient prêtes à co-financer sa remise en service.
"L'Etat a donné son feu vert à la région pour financer la réouverture" de cette ligne ferroviaire, provisoirement remplacée par un service de cars, a déclaré à l'AFP Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, à l'issue d'une réunion à Paris ce 11 juillet avec Elisabeth Borne, ministre des Transports, Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la région Normandie et d'autres élus locaux "de tous bords"."Ce financement sera pris sur le contrat de plan" Etat-région, a-t-il précisé.
Dans un communiqué, Elisabeth Borne a confirmé qu'un "avenant aux contrats de plan Etat-région pourra (...) être envisagé afin de dégager les crédits nécessaires à la remise en état de la ligne". "Dans cet objectif, deux études seront réalisées dans les meilleurs délais, l’une portant sur les travaux nécessaires et l’autre sur les modalités d’exploitation de la ligne pour répondre au mieux aux besoins des voyageurs, a-t-elle précisé. Une réunion technique se tiendra d’ici la fin du mois de juillet afin de s’accorder avec les deux régions sur le cahier des charges de ces deux études."
"Je suis persuadé que cette réouverture coûtera moins que les 40 millions d'euros évoqués par la SNCF", a assuré le président des Hauts-de-France, citant par exemple un possible système "tram-train" et martelant que "le (car) n'est pas une solution alternative". Selon Xavier Bertrand, l'Etat prendrait en charge 50% du montant des études et des travaux. "Les conditions sont réunies pour que ça redémarre, il est trop tôt pour dire à quelle date, mais nous avons perdu beaucoup de temps dans ce dossier", a conclu le patron de l'exécutif régional.

 

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