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Pesticides : un nouveau rapport de Générations futures plaide pour renforcer les distances entre zones d'épandage et habitations

L'ONG Générations futures, qui combat l'usage de pesticides chimiques de synthèse, a publié ce 25 novembre les résultats d'une "enquête citoyenne" sur l'exposition à ces produits des riverains de zones cultivées. Une soixantaine de foyers y ont pris part à l'été et à l'automne. L'ONG et un laboratoire ont choisi une liste de 30 pesticides parmi les plus utilisés en France pour des usages agricoles. Ils ont envoyé aux participants un kit de prélèvement pour chercher des traces de pesticides sur les vitres de leurs habitations. Ces personnes ont également rempli un questionnaire indiquant notamment la date et le lieu du prélèvement, la distance et l'orientation par rapport à la parcelle agricole la plus proche, le type de culture, la présence d'une haie ou non.
"Sur les 30 pesticides recherchés, 15 ont été détectés au moins une fois. Il s'agit de 9 fongicides, 5 herbicides et 1 insecticide", indique Générations futures dans un communiqué. "La distance aux cultures influence ce pourcentage d'occurrence" poursuit l'ONG, ainsi que le nombre de pesticides retrouvés dans chaque échantillon. "Il est plus fréquent de détecter des pesticides à proximité des vignes (94,4%) par rapport aux grandes cultures (73,1%)", relève Générations futures. Ces résultats "plaident pour la mise en place de zones sans traitements réellement significatives, bien plus larges que les 5 à 10 m prévus actuellement", fait valoir Générations futures, qui préconise une distance de 100 mètres. L'ONG demande "au gouvernement (...) de prendre en compte cette situation afin de renforcer significativement les distances trop faibles actuellement en place".
Le gouvernement, après un avis du Conseil d'État de juillet dernier, doit renforcer d'ici fin décembre la réglementation encadrant l'épandage des pesticides. Les distances minimales actuelles entre zones d'épandage et habitations sont de cinq mètres pour les cultures dites basses comme les légumes et céréales, et dix mètres pour les cultures hautes, fruitiers ou vignes, avec des dérogations ramenant ces distances à trois mètres pour les cultures hautes et cinq pour les basses.

 

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