Institutions - Parlement européen : pour la France, s'il ne doit rester qu'un seul siège, c'est Strasbourg
S'il ne doit en rester qu'un, c'est Strasbourg. C'est le message qu'a voulu faire passer Philippe Richert, mercredi 16 mars, une semaine après le vote d'un amendement au Parlement européen prévoyant de supprimer une semaine de travail par an dans la capitale alsacienne. Une décision vue de Paris comme un pas de plus vers la suppression du siège de Strasbourg au profit d'un unique siège à Bruxelles. Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes, a réagi mardi 15 mars, en annonçant l'intention du gouvernement de saisir la Cour de Justice de l'Union européenne. C'est à présent au tour du ministre chargé des Collectivités territoriales de "pousser l'offensive". Il propose d'engager "très rapidement, des négociations afin de permettre l’installation permanente à Strasbourg de fonctionnaires européens". Car pour la France, les Traités sont clairs : le siège du Parlement européen, c'est Strasbourg. "Strasbourg et l’Alsace disposent, désormais, de tous les atouts nécessaires à l’accueil permanent du Parlement européen", souligne dans un communiqué Philippe Richert, également président du conseil régional d'Alsace. "Si la demande réitérée par certains est de disposer d’un seul lieu de travail pour le Parlement, cela ne conduit pas nécessairement, comme ils le pensent, à la réduction de l’activité à Strasbourg", poursuit-il.
Philippe Richert assure avoir reçu le soutien du Joseph Daul, président du groupe PPE au Parlement européen, et de Laurent Wauquiez. Il doit s'entretenir prochainement avec le président de la République sur le sujet. Le ministre demande également une "participation sans équivoque de l’ensemble des collectivités territoriales, et tout particulièrement de la ville de Strasbourg, de la CUS, des conseils général et régional", à qui il propose la signature d'une lettre d'intention.