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Changement climatique - Pacte des maires : les villes françaises en manque d'ingénierie

Le Commissaire européen à l'énergie, Andris Priebalgs, vient de recevoir les premiers plans d'actions concrets pour l'énergie durable des collectivités du "Pacte des maires", le réseau de villes pionnières en matière d'énergie durable. Transmis à la Commission européenne, les plans d'actions, aussi appelés SEAP (Sustainable Energy Action Plan), sont remplis directement en ligne par les collectivités et permettent de dresser un programme d'actions pour aller au-delà des objectifs européens en matière d'énergie durable, notamment la réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020.

C'est à l'Espagne que revient la première place et ce statut d'éclaireur, plus particulièrement à 39 collectivités de Catalogne, soutenues par le conseil provincial de Barcelone. Malgré le dynamisme de certaines communes leaders en France, comme la ville de Paris, l'Hexagone est en retard par rapport à ses voisins européens : 68 collectivités françaises seulement sont engagées dans la démarche, sur un total de 900 en Europe. Un retard que la Commission européenne regrette et qui est sans doute imputable à l'absence de structures d'appui régionales, à l'inverse de l'Espagne ou de l'Italie. Ces structures d'appui ont pour rôle de fournir une assistance technique aux petites collectivités qui n'ont pas les moyens de faire les diagnostics et dresser les plans d'actions nécessaires. Seule l'association Energie-Cités assume pour le moment cette charge. Des négociations avec différentes structures présentes au niveau régional comme l'Ademe, sont en cours. Cet appui, combiné à la possibilité de mobiliser les financements européens, permettra peut être de rattraper le retard français.

Les contributions du Pacte des maires arrivent à point nommé pour l'exécutif bruxellois, alors que le Conseil européen s'est réuni les 29 et 30 octobre pour arrêter une position commune de l'UE dans la perspective de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se tiendra à Copenhague en décembre prochain. A cette occasion, les Vingt-Sept se sont fixé un objectif global de réduction de 50% des émissions de CO2 par rapport à celles de 1990 d'ici à 2050.


Gwenaëlle Radosevic / Welcomeurope