Occitanie : 1,5 milliard d’euros prévus par l’avenant Mobilités du contrat de plan État-région

Signé ce 4 avril, l’avenant Mobilités du CPER prévoit "plus d’1,5 milliard d’euros d’investissements" jusqu’en 2027. 70% de ces financements seront dédiés aux transports ferroviaires et collectifs en intégrant les projets de services express régionaux métropolitains (Serm) ainsi que le vélo. 

Fruit d’une concertation menée en 2024 avec l’ensemble des acteurs d’Occitanie, l’avenant Mobilités du contrat de plan État-région (CPER) a été signé ce 4 avril par Philippe Tabarot, ministre chargé des transports, Pierre-André Durand, préfet de la région et de la Haute-Garonne, et Carole Delga, présidente de la région. Il prévoit plus d’1,5 milliard d’euros d’investissements d’ici à 2027, répartis entre l’État (656 millions d’euros) et la région (532 millions d’euros) pour entretenir et moderniser les infrastructures de transports. 

"Conformément aux orientations nationales visant à faire de la décarbonation des mobilités la priorité des CPER, 70% de ces investissements seront dédiés aux transports ferroviaires et collectifs en intégrant les projets de services express régionaux métropolitains (Serm) ainsi que le vélo", ont indiqué le ministère et la région dans un communiqué commun. L’avenant au CPER entend ainsi répondre à "quatre enjeux majeurs pour le territoire", ont-ils souligné : "relever le défi de la planification écologique en Occitanie" ; "offrir des services de mobilités adaptés au dynamisme démographique et économique que la région connaît" ; "désaturer les voies ferrées et routières des aires urbaines de Toulouse et Montpellier" ; "désenclaver les territoires périphériques".

Renforcement du ferroviaire

Les offres de mobilité ferroviaire pour les voyageurs et les marchandises doivent ainsi être renforcées. Le développement des services express régionaux métropolitains (Serm) à Toulouse et à Montpellier vont bénéficier de 240 millions d’euros pour faciliter les trajets du quotidien. Pour moderniser le réseau ferroviaire, 164 millions d’euros seront consacrés aux pôles de Toulouse Matabiau et à l’Arc méditerranée et 382 millions aux lignes de desserte fine du territoire régionales et interrégionales. 74 millions d’euros iront en outre à la mise en accessibilité des gares aux personnes à mobilité réduite. De nouvelles installations embranchées, des plateformes multimodales et des plateformes fer/mer doivent aussi permettre de développer la performance et le fret ferroviaire. 

Pour accélérer le développement du vélo, 50 millions d’euros seront investis en faveur des véloroutes dont 30 millions d’euros portés à part égale par l’État et la région pour rendre le vélo accessible à tous grâce à un réseau d’aménagements sécurisés.

460 millions d'euros pour la route

Près de 460 millions d’euros seront en outre consacrés aux infrastructures routières dont 231 millions d’euros apportés par l’État et 105,5 millions d’euros par la région. L’accent sera mis sur les itinéraires routiers structurants, pour poursuivre le désenclavement des territoires. Parmi ces axes :  la RN 88 (dont la section transférée au département de l’Aveyron), qui relie Toulouse et Lyon, fera l’objet d’un investissement à hauteur de 200 millions d’euros en Lozère, en Aveyron et dans le Tarn ; la RN 20 sera concernée en Ariège par des aménagements entre Tarascon et Ax-les-Thermes visant à renforcer l’attractivité touristique de la Haute Vallée de l’Ariège ainsi que dans les Pyrénées-Orientales par des travaux de sécurisation de la viabilité hivernale dans le cadre d’accords franco-andorrans ; la RN 21 bénéficiera quant à elle de 76 millions d’euros d’investissements pour la déviation d’Adé afin de désenclaver le massif pyrénéen autour d’Argelès-Gazots et d’améliorer la desserte de Lourdes.

› De nouvelles mesures pour encourager la pratique du vélo

Deux jours avant la signature de l’avenant mobilités du CPER, la région a par ailleurs annoncé, lors de la sixième journée des mobilités actives qu’elle organisait le 2 avril, de nouvelles mesures en vue de favoriser l’usage combiné du train et du vélo. Il s’agit ainsi d’"encourager la pratique du vélo pour les déplacements quotidiens" et de " faire du cyclotourisme un axe majeur du tourisme régional". "Élaborées avec les associations d’usagers et les loueurs de vélo, [ces mesures] s’inscrivent dans la continuité de l’acte II du plan vélo (100 millions d’euros) et continuent de faire de l’Occitanie un territoire pionnier où se construit l’avenir des mobilités", estime Carole Delga. 

La collectivité va notamment expérimenter, à partir de septembre prochain, un service de location de vélos longue durée (six, neuf ou douze mois) pour les abonnés et usagers fréquents des trains régionaux, sur les lignes Montauban-Toulouse et Sète-Montpellier. "200 vélos dont 140 électriques seront proposés à la location, avec stationnements sécurisés et fourniture de casques et antivols", a précisé la région. Elle permettra par ailleurs, dès cet été, via un partenariat avec des loueurs de vélos dans toute l’Occitanie, aux usagers des trains et cars liO de bénéficier de tarifs avantageux, sur présentation d’un titre de transport. La région va aussi lancer cet été un premier train dédié aux vélos et au cyclotourisme. Il circulera tous les jours cet été sur la ligne Toulouse-Figeac-Aurillac et tous les week-ends en septembre sur la ligne des Cévennes.

 

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis