Energie - Nucléaire : une "compétitivité confirmée", assure l'Elysée
A la veille de sa visite de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), le président de la République a réuni le 8 février le Conseil de politique nucléaire au cours duquel a été "confirmée" "la compétitivité du nucléaire" "dans un environnement de sûreté et de sécurité renforcées", selon un communiqué de l'Elysée. Le conseil "demande au ministre chargé de l'Energie d'élaborer la prochaine planification [énergétique] à l'horizon 2030", " afin de compléter la programmation pluriannuelle des investissements de production électrique qui est effectuée actuellement à l'horizon de dix ans". "Ce nouvel horizon permettra d'illustrer explicitement les conséquences et les choix possibles dans l'hypothèse de prolongation au-delà de 40 ans." En effet, le conseil "confirme que le processus permettant de préparer la validation d'une durée de fonctionnement des centrales au-delà de 40 ans doit être poursuivi". Il "confirme" en outre la poursuite du projet d'EPR à Penly (Seine-Maritime) "qui permettra, avec le développement de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, de disposer de marges de manoeuvre pour préserver la capacité à prendre toute décision relative à la sûreté du parc tout en garantissant l'approvisionnement sûr en électricité de notre pays". Le conseil est revenu sur l'audit de sécurité des installations nucléaires coordonné par le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), qui doit être achevé pour le 30 juin prochain, ainsi que sur le rapport de la Cour des comptes relatif aux coûts de la filière nucléaire et les résultats de l'audit de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) présentés en janvier. "Les ministres chargés de la sûreté nucléaire rendront un rapport en septembre sur la mise en oeuvre des prescriptions de l'ASN", a précisé l'Elysée. La présidence mentionne également la publication au Journal officiel du 8 février d'un nouvel arrêté sur les règles générales relatives aux installations nucléaires de base. Selon le communiqué, ce texte "apporte une contribution importante à l'amélioration de la sûreté" et "permet d'actualiser la réglementation en vigueur en intégrant les premières leçons de l'accident de Fukushima".