Politique de la ville - Nouvelle géographie prioritaire : Sablé-sur-Sarthe y entrerait, Biarritz en sortirait
L'édition du 10 novembre 2013 du Journal du Dimanche, en encadré d'une interview du ministre délégué à la Ville intitulée "Lamy présente la nouvelle carte des quartiers pauvres", donne une liste de communes qui sortiraient de la nouvelle géographie prioritaire et une liste de communes qui y entreraient. Il rappelle que le nouveau dispositif ferait passer le nombre de quartiers prioritaires de 2.300 à 1.300. Et le nombre de communes concernées de 890 à 690.
Cent communes entreraient dans le dispositif, parmi lesquelles les 17 suivantes : Dax (Landes), Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Joigny (Yonne), Dinan (Côtes-d'Armor), Issoudun (Indre), Sochaux (Doubs), Coulommiers (Seine-et-Marne), Le Bourget (Seine-Saint-Denis), Pont-Saint-Esprit (Gard), Uzès (Gard), Guéret (Creuse), Auch (Gers), Ronchin (Nord), Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), Pont-Sainte-Maxence (Oise), Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Privas (Ardèche).
Biarritz, Palaiseau, Saint-Raphaël...
Trois cents communes en sortiraient, parmi lesquelles les 13 suivantes : Anglet (Pyrénées-Atlantiques), Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), Granville (Manche), Vitré (Ille-et-Vilaine), Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Palaiseau (la ville dont François Lamy était maire, dans l'Essonne), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Sceaux (Hauts-de-Seine), Yerres (Essonne), Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), La Ciotat (Bouches-du-Rhône), Saint-Raphaël (Var).
Le ministère a confirmé ces listes à Localtis, sous réserve, comme le rappelle sans cesse François Lamy, que le Parlement adopte les dispositions de son projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion sociale, qui sera discutée en séance publique à l'Assemblée nationale à partir du 22 novembre, et votée avant les élections municipales de mars 2014.
Les quartiers pauvres dans une agglomération pauvre seront davantage "prioritaires"
En l'occurrence, si les parlementaires suivent le ministre, un quartier sera "prioritaire" lorsque plus de la moitié de sa population vit avec moins de 60% du revenu fiscal médian national, soit moins de 11.250 euros. Une référence qui serait toutefois pondérée, à hauteur de 30%, par le revenu médian de l'unité urbaine dont fait partie le quartier. "On ne pouvait pas appliquer un critère unique à des territoires qui sont différents", explique François Lamy. Traduction : les quartiers pauvres dans une agglomération pauvre seront davantage "prioritaires" que les quartiers pauvres d'une agglomération riche, comme en région parisienne (et l'on retrouve les communes "sortantes" de Boulogne-Billancourt, Palaiseau, Rueil-Malmaison, Sceaux et Yerres), ou sur la Côte basque (et là, on retrouve Anglet, Biarritz et Hendaye) ou encore sur la Côte d'Azur (Cagnes-sur-Mer, Saint-Raphaël).
Ces quartiers pauvres bien entourés devraient pouvoir compter sur leur "environnement dynamique" et sur la solidarité intercommunale. En tant que "sortants", ils deviendraient également "périmètres de veille active" et pourraient toujours bénéficier des aides de l'Etat même si ce ne serait plus que dans le cadre du droit commun.